Rougissement physiologique
ou rougissement printanier des résineux
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Tous les résineux sont susceptibles de présenter ce rougissement physiologique mais le Douglas y est particulièrement sensible.
Ce dérèglement physiologique survient pendant les périodes anticycloniques au cours de l’hiver. Il concerne plus particulièrement les zones de moyenne montagne, les zones de plaine étant moins concernées. Le phénomène provient du fait que les pertes en eau de l’arbre par évapotranspiration ne sont pas compensées par l’absorption d’eau par les racines. Au cours de la période hivernale, les sols restent gelés ou froid et le système racinaire de l'arbre ne parvient pas à compenser la demande évapotranspiratrice. Lorsque l'hiver est particulièrement ensoleillé, l’amplitude thermique quotidienne peut être très importante. Les versants concernés varient selon les années, les versant sud comme les versants nord peuvent être affectés.
Ce phénomène concerne principalement les plantations de douglas âgées de 4 à 12 ans.
Le phénomène a été constaté à plusieurs reprises dans la zone de reboisement du douglas en France notamment au cours des années 1989, 1998, 2007, 2008 et 2014.
- Symptômes et éléments de diagnostic
Le phénomène est visible à la sortie de l'hiver et à la suite d'une période anticyclonique de fin d’hiver ou en début de printemps, en tout cas avant le débourrement des arbres.
Le feuillage des arbres présente un aspect desséché (vert terne) dans un premier temps, puis il vire au jaune et ensuite au roux. Le dessèchement se produit depuis les extrémités vers le centre et la base de l’arbre.
- Dégâts
De manière générale, le rougissement physiologique a des conséquences irréversibles pour l'arbre. Les arbres atteints sont soit totalement morts, soit avec la base pouvant rester verte mais dans ce cas l’avenir sylvicole de ces tiges est définitivement compromis. Lorsqu'un arbre est atteint, sa survie n'est généralement plus assurée, en particulier pour les arbres qui sont déjà affaiblis.
Les plantations qui ne bénéficient pas d'une ambiance forestière les protégeant peuvent être plus sensibles au rougissement physiologique.
Les facteurs prédisposants sont déterminants quant à l’intensité des dommages en peuplement , les malformations racinaires et la présence de fomes lié au peuplements précédents sont fréquemment identifiés. Les ensoleillements trop brutaux constituent un facteur aggravant du rougissement.