Foudre
Dégâts causés par la foudre
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Hôtes habituels : Toutes essences. Chênes, ormes, frênes, peupliers, et grands conifères, notamment douglas, sont souvent atteints. Hêtres, charmes et bouleaux le sont rarement.
Lors d’un orage, quand la décharge électrique ou éclair traverse un arbre, une quantité importante d’énergie (jusqu’à plus de 200 mégawatts en une fraction de seconde) est dissipée. La résistance du bois cause une surchauffe instantanée, l’eau des tissus se transforme en vapeur et acquiert une force explosive.
Parfois, la décharge électrique peut se propager seulement à la surface de l’écorce.
Les charges électriques se dissipent dans le sol, par conduction racinaire.
Les arbres isolés, les arbres situés sur des promontoires ou des lignes de crête, les arbres les plus hauts dans un peuplement, sont plus vulnérables.
- Symptômes et éléments de diagnostic
Dégâts bien localisés.
- Fente hélicoïdale sur le tronc, typique de l’arbre foudroyé, explosion du bois, « consumation ».
En l’absence de symptôme typique, d’autres éléments peuvent aider à diagnostiquer la foudre :
- Mortalité de branches en spirale suivant l’impact le long de la tige.
- Mortalité d’une ou de plusieurs branches d’un arbre au contact avec l’arbre foudroyé.
- Dépérissement progressif, affectant des arbres individuels, des groupes d’arbres ou des haies ; les racines restent souvent les dernières vivantes.
- Mortalité brutale en tache, n’évoluant pas dans le temps, dans un premier temps, les arbres peuvent rester verts alors que tous leurs tissus sont secs (bois notamment). Parfois, un arbre (celui qui a été foudroyé et qui est plutôt situé au milieu de la tache de mortalité) meurt un peu avant les autres. Plusieurs essences sont touchées, ou plusieurs stades de développement de la même essence sont touchés.
Parfois, présence d’un “anneau de foudre ”, commun et simultané à tous les arbres de la tache, visible en section transversale des tiges, résine parfois importante à ce niveau. Souvent, absolument aucun ravageur ni pathogène sur les arbres atteints (ou seulement des ravageurs très secondaires, pas forcément sur tous les arbres).
- Dégâts
1. a - Fente hélicoïdale sur tout ou partie de la longueur du tronc, avec éclatement du bois et de l’écorce sur une bande d’une largeur parfois importante ; l’écorce et éventuellement le bois éclatées peuventt être projetése au pied de l’arbre jusqu’à quelques mètres. La fente peut se poursuivre sur une grosse racine superficielle ; la terre est alors souvent soulevée au pied de l’arbre.
b - Destruction d’une partie parfois importante de l’arbre par explosion.
c – L’arbre peut se consumer par l’incendie induit.
2. a - Bande de tissus nécrosés sous l’écorce, passant souvent inaperçue, et pouvant cicatriser d’elle-même (présence éventuelle de bourrelets cicatriciels longitudinaux soulignant le passage de la foudre) .
b - Même en l’absence de symptôme visible, les dégâts racinaires sont souvent importants.
c - Réduction de vigueur de l’arbre.
d - Mort progressive de l’arbre ou d’une partie de l’arbre, les racines principales restant souvent vivantes en dernier.
3. a - Réduction de vigueur des arbres qui deviennent attractifs pour des insectes ravageurs ou des champignons pathogènes.
b - Aucun effet visible, puis dépérissement progressif ou mortalité inattendue des semaines ou des mois après le coup de foudre.
c - Mortalité d’un groupe d’arbres, selon une tache relativement circulaire, qui peut atteindre plus de 30 mètres de diamètre (très fréquent sur douglas).
- Confusions possibles
Mortalités en taches causées par des champignons racinaires ou des insectes sous-corticoles.