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Feu et incendies

 

      Fréquence
      Agressivité
      Impact

 

 

 

 

Le feu en forêt peut prendre diverses formes en fonction de son ampleur, sa répartition, sa localisation, depuis le brûlage contrôlé de rémanents d'exploitation au feu courant de la litière et des herbes sèches jusqu'à l'incendie total de l'ensemble de la forêt.

 

Contrairement aux forêts naturelles (boréales ou tropicales) où la foudre est la cause principale des incendies, dans les forêts des zones tempérées et méditerranéennes, plus de 90 % des feux sont déclenchés par l’homme, de manière accidentelle ou criminelle. 

 

Les conséquences d'un feu au niveau d'un arbre sont très variables selon l'espèce, son âge et l'intensité du feu. L’écorce des arbres est plus ou moins adaptée à protéger le tronc. Certaines essences comme le chêne liège ou les pins résistent bien à un feu courant alors que des essences à écorce fine comme le hêtre ou le charme sont fragiles au feu. Les arbres de gros diamètre, à écorce épaisse, sont moins sensibles que les petites tiges.

 

Si le feu est intense, il peut cependant détruire le cambium sur une partie de la surface du tronc sans forcément tuer l’arbre. C’est également le cas après une exploitation lorsque des rémanents sont brûlés en tas  à proximité de tiges encore sur pied. Les conséquences pour l’arbre sont alors proportionnelles à la hauteur de tronc calcinée. Des écoulements de résine ou de sève suite à l’incendie peuvent en outre augmenter l’attractivité pour les insectes cambiophages. Après le passage du feu, les arbres sont par ailleurs affaiblis et plus sensibles aux attaques des parasites de faiblesse (scolytes par exemple), qui colonisent rapidement la zone parcourue par l’incendie. Enfin, des pathogènes racinaires tels que le rhizina sont favorisés par le passage du feu.

 

Les feux de cime, qui peuvent se développer si la végétation au sol est abondante, sont de loin les plus dangereux. Des brandons enflammés sont alors projetés et le peuplement peut s’embraser tout entier.

 

  • Symptômes et éléments de diagnostic

 

Les troncs calcinés à la suite d'un incendie ne laissent aucun doute sur l'origine du dommage. Les feux courants laissent après quelques années des traces noires uniformément réparties à la base des troncs.

Dans le cas d'un feu très localisé (brulage de rémanents par exemple), on observe sur les arbres à proximité des nécroses cambiales orientées vers l'emplacement du feu et en général limitées en hauteur.  Des branches à l'applomb du feu peuvent mourir.

 

  • Dégats

 

Si un feu localisé ou les feux courants sont en général peu dommageables, les incendies peuvent entrainer la destruction de peuplements entiers.

En France, les incendies peuvent survenir à peu près partout mais ils concernent principalement le Sud-Est, puis le Sud-Ouest et le Centre. Hors années exceptionnelles, les surfaces incendiées sont en réduction : en moyenne, 18 200 ha sont parcourus annuellement par le feu depuis 1991 (non compté 2003) contre près de 45 000 entre 1976 et 1990.


En zone méditerranéenne, des incendies répétés peuvent, à l’extrême, aboutir à la disparition du manteau forestier, suivie d’érosion.

Dernière modification : 29/07/2015
  • Auteur :
  • D S. F. (Département de la Santé des Forêts)