Givre, verglas
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Le verglas provient de la congélation immédiate sur une surface froide, de gouttes de pluie en surfusion n. Si la pluie est persistante, les rameaux sont progressivement recouverts d’un manchon de glace claire qui peut atteindre plusieurs centimètres d’épaisseur et va multiplier leur poids par 20 ou 30. Il ne faut pas confondre le verglas avec le givre qui, lui, se forme par congélation de gouttelettes d’eau très fines lors de brouillards intenses. Moins épais, il n’a pas la gravité du verglas. Le verglas est plus pernicieux que la neige car il adhère aux surfaces qu’il touche et la décharge n’est donc guère possible.
Survenant tous en période froide, neige, givre et verglas sont souvent associés et leurs effets se cumulent. Ainsi, 22 000 ha de pins maritimes furent endommagés dans le massif landais en 1997 après une chute de neige exceptionnelle pour la région, ajoutée à d’importantes précipitations de givre. Les tiges de moins de 5 m ont été courbées ou couchées, les arbres de 5 à 10 m ont vu leurs branches arrachées alors que les peuplements plus âgés présentaient essentiellement des bris de cime. Des vents forts peuvent encore aggraver les dégâts.
- symptômes et éléments de diagnostic
Les symptômes sont similaires à ceux de neige lourde ou de certains coups de vent.
On observe essentiellement des bris de branches, des bris de cime sur les arbres d'une certaine dimension. Les jeunes tiges sont courbées ou couchées
Toutes les essences sont localement touchées.
- Dégats
Les dommages dus au givre et au verglas sont en général moins étendus que ceux des grandes tempêtes, et donc moins connus du grand public. Ils peuvent cependant être spectaculaires et surtout plus fréquents ; les volumes abattus cumulés sont loin d’être négligeables. Doll (1988), cite en exemple les grands verglas qui frappèrent les forêts de Franche-Comté et d’Alsace et détruisirent successivement 300 000 m3 en 1978, 350 000 m3 en 1979 et 100 000 m3 en 1981 ! Plus récemment, en janvier 1998, un « coup de verglas » a paralysé totalement le Québec, détruisant des millions d’arbres et plus de 100 000 km de lignes électriques… Dans ces cas extrêmes, les effets sont alors comparables à ceux des grandes tempêtes de vent.