Lymantria dispar
Le bombyx disparate
Fréquence | |||
Agressivité | |||
Impact |
Position systématique : Insecte - Lépidoptère - Eribidé - Lymantriné
Hôtes habituels : Chênes
Hôtes possibles : Autres feuillus (sauf frêne et acacia), épicéas, pins sylvestres, mélèzes, douglas
Localisation sur l'hôte : Feuilles
- Biologie
Jan | Fev | Mar | Avr | Mai | Juin | Juil | Aoû | Sep | Oct | Nov | Dec | |||||||||||||
Ponte | ||||||||||||||||||||||||
Larves | ||||||||||||||||||||||||
Adultes |
La femelle pond en général sur le tronc des arbres, plutôt à la base en période endémique. La ponte forme un amas de 1 à 6 cm de long sur 1 à 3 cm de large, recouvert du duvet abdominal de la femelle, ce qui lui donne un aspect de petite éponge couleur jaune ocre à brun. Chaque ponte contient de 100 à 800 oeufs qui éclosent au printemps, entre fin mars et fin avril, dès que les conditions de température deviennent favorables au débourrement des chênes.
Le développement complet de la chenille dure 2 à 3 mois et s'effectue en 5 à 6 stades larvaires (selon le sexe, les conditions climatiques et les disponibilités alimentaires). A leur naissance, les chenilles mesurent 3 mm. Au dernier stade larvaire, elles atteignent une longueur de 5 à 7 cm. Tous les stades sont velus. Les chenilles du premier stade larvaire restent quelques jours au niveau de la ponte puis elles gagnent le feuillage des arbres pour se nourrir des jeunes feuilles et des bourgeons floraux. Au cours de cette phase, la dispersion par le vent des jeunes chenilles peut être très importante grâce aux nombreux poils aérophores qui recouvrent leur corps. A partir du quatrième stade, la reconnaissance des chenilles est facilitée par l'apparition d'ornementations dorsales : 5 paires de verrues bleues vers la tête et 6 paires de verrues rouges vers l'abdomen. En fin de développement larvaire (fin juin à début août), les chenilles se transforment en chrysalides et confectionnent un léger tissage.
Le développement nymphal dure environ 15 jours, entre fin juin et mi-août puis les papillons apparaissent. Ils volent de mi-juillet à mi-août mais ne vivent que quelques jours. Les femelles, de couleur blanc crème, peu mobiles, restent "accrochées" sur le tronc des arbres, à proximité de leur lieu d'émergence, alors que les mâles volent dans les peuplements à la recherche des femelles. L'accouplement débute quelques heures à peine après l'émergence des papillons et la ponte a lieu quelques heures plus tard.
- Symptômes et éléments de diagnostic
- Chenilles de 5 à 7 cm au dernier stade, velue, portant sur le dos 5 paires de verrues bleues et 6 paires de verrues rouges
- Papillon mâle brun à antennes plumeuses
- Papillon femelle blanc, tacheté à antenne filiforme
- Ponte caractéristique à l'aspect de petite éponge couleur jaune à ocre
- Les chenilles, très voraces, à partir du troisième stade gâchent les limbes plus qu'elles ne les consomment et l'on trouve fréquemment des débris de feuilles au pied des arbres. Les arbres peuvent être totalement défoliés au cours du printemps.
- Les dégâts continuent relativement tard en saison par rapport à d'autres défoliateurs (juin) et donnent aux arbres défeuillés un aspect hivernal jusqu'au mois de juillet. La refeuillaison est toutefois possible sur des tiges suffisamment vigoureuses pour réagir.
- Dégâts
Les chenilles du bombyx disparate présentent une nette préférence pour les chênes. Toutefois, elles sont très polyphages (feuillus et résineux). Les défoliations ne provoquent pas en général la mortalité directe des arbres, mais elles peuvent largement compromettre les glandées et la reprise de jeunes plantations ou régénérations. Des défoliations totales et successives peuvent cependant constituer un facteur d'affaiblissement favorisant la colonisation par des parasites de faiblesse (insectes cambiophages ou pourridiés racinaires), en particulier si ces défoliations sont suivies par une attaque plus ou moins importante d'oïdium (sur chêne).
Dans les forêts à vocation touristique et les forêts suburbaines, les nuisances viennent des "divagations" des chenilles (qui peuvent envahir jardins, façades de maisons, ...), ainsi que de l'aspect "hivernal" des arbres défoliés.
Contrairement au bombyx cul brun et aux processionnaires du pin et du chêne, les chenilles de bombyx disparate ne possèdent pas de poils urticants, mais leur contact avec la peau est désagréable.
Voir aussi: