Thaumetopoea pityocampa
La processionnaire du pin
Fréquence | |||
Agressivité | |||
Impact |
Position systématique : Insecte - Lépidoptère - Notodontidé (Thaumétopoéidé)
Hôtes habituels : Pins
Possibles : Cèdres, Douglas, cyprès de Lambert
Localisation sur l'hôte : Aiguilles
- Biologie
Jan | Fev | Mar | Avr | Mai | Juin | Juil | Aoû | Sep | Oct | Nov | Dec | |||||||||||||
Ponte | ||||||||||||||||||||||||
Larves | ||||||||||||||||||||||||
Nymphe | ||||||||||||||||||||||||
Adultes |
Une génération par an, alternance de phases de pullulations qui durent quelques années et des périodes de régression des populations.
Le papillon, nocturne, a une vie très brève et vole en été (fin juin à août). La femelle pond des oeufs groupés sous forme d'un manchon de ponte de 4 à 5 cm entourant deux ou plusieurs aiguilles de pin. L'éclosion se produit environ un mois après le vol. Les jeunes chenilles grégaires se nourrissent la nuit au détriment des aiguilles. Elles s'abritent dans des pré-nids d'aspect soyeux qu'elles abandonnent lors de leurs déplacements successifs.
En automne, elles tissent sur la partie la plus ensoleillée de l'arbre généralement en hauteur, un nid définitif ou nid d'hiver. Le développement se poursuit jusqu'à la fin de l'hiver. Les chenilles passent en tout par 5 stades larvaires. De fin janvier à fin mai, suivant les régions, les chenilles au dernier stade quittent le nid en procession et descendent s'enfouir dans le sol (procession de nymphose). Elles tissent un cocon dans lequel s'effectue la nymphose, qui est suivie d'une diapause plus ou moins prolongée. Ce phénomène de diapause qui peut se prolonger sur 1, 2 ou 3 ans bloque l’évolution au stade nymphe. Il est responsable de l’émergence, une année donnée en un même lieu, de plusieurs générations dont le développement respectif peut être décalé (parfois de plus d’un mois).
Particularités : plus le climat est clément, plus les papillons sont tardifs et le développement des chenilles rapide. Sur le littoral atlantique au Cap Ferret, à l’île de Ré, dans le golfe du Morbihan et le sud Finistère, les processions de nymphose peuvent être pré-hivernales.
- Symptômes et diagnostic
- Chenilles grégaires, longues de 3 mm à peine et jaune vert au premier stade, elles atteignent au dernier stade près de 5 cm. Elles sont alors roussâtres avec des soies latérales blanches
- En automne, des groupes d’aiguilles consommées partiellement par les jeunes chenilles ont un aspect frisé brun paille
- A la fin de l’automne, les nids d’hiver à tissage soyeux, dense et blanc s’individualisent dans les parties bien en lumière des arbres. En hiver, la consommation des aiguilles peut aller jusqu'à la défoliation totale.
- Dégâts
La consommation des aiguilles par les chenilles s'accroît en suivant leur stade de développement. Elle est responsable de défoliations hivernales et de début de printemps qui entraînent des pertes de croissance des pins. Si les conditions de développement des arbres sont satisfaisantes, ils sont parfaitement capables de supporter cette attaque.
Les arbres affaiblis (climat, station...) ou susceptibles de subir des défoliations répétées (cas des jeunes plantations) peuvent souffrir plus durablement de ces atteintes, et devenir moins résistants à des attaques d’ennemis de faiblesse tels que les scolytes ou le pissode. Les mortalités, exceptionnellement observées, se produisent à la suite de tels enchaînements.
Les urtications provoquées par les poils des chenilles à partir du troisième stade peuvent fortement gêner les travaux forestiers et être préjudiciables à la fréquentation des zones touristiques. A noter que les nids d'hiver sont une source de poils urticants, même après le départ en nymphose des chenilles. Leur présence doit attirer l'attention et faire prendre toutes mesures de précaution nécessaires vis à vis des personnes sensibles aux urtications (ou animaux).
Facteurs de sensibilité : peuplements ouverts, lisières sud et clairières dans les peuplements fermés, arbres isolés en crête.