• DGAL

 Tortrix viridana

 La tordeuse verte du chêne

 

 

 

      Fréquence
      Agressivité
      Impact

 

 

 

 

Position systématique : Insecte - Lépidoptère - Tortricidé
Hôtes habituels : Chênes
Localisation sur l'hôte : Houppier

 

  • Biologie

 

   Jan   Fev  Mar Avr  Mai Juin  Juil Aoû Sep Oct Nov    Dec
Ponte                                                
Larves                                                
Adultes                                                

 

 

 

 

 

 

 

Espèce oligophage ne s'attaquant qu'aux chênes, mais à l'ensemble des espèces de ce genre, tant les chênes à feuilles caduques (C. sessile, C. pédonculé, C. pubescent...) que ceux à feuilles persistantes (C. vert, C. liège...).


En juin, après accouplement, la femelle pond ses oeufs toujours par 2, sur de jeunes rameaux ou des cicatrices foliaires dans les houppiers des chênes. Ils sont recouverts de poussière ou de lichen, ce qui les rend difficilement visibles. Ce stade oeuf entre alors en diapause jusqu'au printemps suivant et passe donc l'hiver.


Au printemps suivant (avril-mai), les oeufs éclosent en fonction d'un cumul de température, au moment du débourrement des chênes (on parle de coincidence phénologique). Les jeunes chenilles pénètrent dans le bourgeon et s'y nourrissent. Elles poursuivent leur développement au dépend des feuilles durant 3 à 4 semaines. Elles plient ou enroulent les feuilles en abri d'où elles se déplacent pour se nourrir. En fin de développement, fin mai début juin, elles se transforment en chrysalide, souvent dans cet abri.


Le papillon apparaît 2 à 3 semaines plus tard (courant juin).

 

  • Symptômes et éléments de diagnostic

 

- Papillon caractéristique au mois de juin : envergure 18 à 23 mm, ailes postérieures de couleur vert clair, ailes antérieures de couleur grise
- Chenille en avril-mai : 20 mm environ en fin de développement, verte à tête noire, avec des petites verrues noire sur le corps

- Chrysalide brune dans une feuille enroulée ou pendante

- La consommation des jeunes chenilles dans les bourgeons peut provoquer une anomalie de débourrement au printemps (en mosaïque)
- Présence de groupes de 2 à 3 feuilles enroulées en cornet, rassemblées par des fils de soie (contenant la chenille et les déjections)
- De nombreux fils de soie pendant des arbres (en cas de pullulation), mais ce symptôme n'est pas spécifique à cette espèce
- Vols importants de papillons au crépuscule (juin). On peut les détecter en secouant les branches basses dans la journée.

 

  • Dégâts

 

Les bourgeons floraux sont détruits, ce qui compromet les glandées et occasionne des troubles dans les régénérations. Les bourgeons de feuilles, puis les feuilles elles-mêmes étant consommées, il y a réduction de la surface foliaire, donc risque de déséquilibre physiologique, qui s'ajoute à ceux pouvant déjà exister.

 

Cependant la présence des chenilles étant limitée à quelques semaines, même en cas de défoliation totale, les chênes remettent en place rapidement un feuillage au cours du mois de juin. Le risque principal est alors une attaque d'oïdium du chêne qui pourrait détruire les nouvelles pousses et compromettre totalement la croissance des arbres.

 

  •  Confusion possible

 

Avec d'autres espèces de tordeuses qui consomment les feuilles de chênes (Archips, Pandemis...). Les chenilles sont peu différentiables et il faut obtenir des papillons pour préciser l'espèce en cause (récolter des chrysalides qu'on place quelques semaines dans une boite jusqu'à obtention du papillon.

 

 

Dernière modification : 03/07/2017
  • Auteur :
  • D S. F. (Département de la Santé des Forêts)
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