Les dégâts de thrips résultent de la ponction du contenu des cellules externes des feuilles, qui prennent souvent un aspect plombé ou argenté. S'y ajoute dans certains cas la vection de virus et des souillures.
On y trouve deux familles importantes de ravageurs :
- les Thripidae, thysanoptères térébrants (Terebrantia). L'ovipositeur est courbé vers le bas. Les ailes sont pointues et assez étroites, les antennes se terminent en style effilé. Ce groupe important compte de nombreux ravageurs piqueurs-suceurs, ponctionnant les liquides intracellulaires.
En Europe, on redoute particulièrement le thrips des céréales (Limothrips cerealium) ainsi que le thrips des graminées fourragères (Limothrips denticornis), le thrips du pêcher (Thrips meridionalis), Frankliniella occidentalis (le thrips californien sévissant en serre) et Kakothrips robustus (le thrips du pois), Thrips tabaci (le thrips du tabac), Thrips angusticeps (le thrips du lin) et Taeniothrips inconsequens (le thrips du poirier).
Dans ce groupe on peut citer Heliothrips haemorrhoidalis (Bouché 1833), le thrips des serres, espèce de pays tempéré chaud, très cosmopolite et qui provoque sur le feuillage des plantes de serre ou d'ornement au jardin (figures), une décoloration par plage des feuilles adultes qui peut entraîner leur chute.
- Les Phlaeothripidae (Tubulifera), famille importante comprenant des ravageurs des cultures et qui regroupe des espèces fongivores et vivants en régions tropicales. Ces thrips sont plus grands que les Thripidae et assez communs. Les membres de cette famille se distingue par la présence d'une structure tubaire remplaçant le dernier segment abdominal.
Dans cette famille, on décrit ici, Haplothrips tritici (le thrips du blé) et Liothrips oleae (le thrips de l'olivier).