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Meloidogyne spp.

(Galles racinaires des salades)

Meloidogyne spp. sont des nématodes à galles (figure 1) qui affectent de nombreuses cultures légumières entrant en rotation avec les salades (tomate, aubergine, melon...) ; il n'est donc pas étonnant d'observer leurs effets dans les cultures. Les dégâts racinaires occasionnés par ces nématodes, des galles et des renflements (figures 2 à 4), sont très caractéristiques et facilement identifiables. Lorsque l'on coupe en deux les galles, on peut observer une à plusieurs masses rondes, blanchâtres, correspondant à des femelles adultes renflées (figures 5 et 6). Ces altérations racinaires sont à l'origine du retard de croissance des plantes affectées, de leur flétrissement parfois, ainsi que de leur dépérissement.

Plusieurs espèces de Meloidogyne ont été signalées sur salade (consultez les deux tableaux ci-dessous) : Meloidogyne incognita, M. javanica, M. arenaria et M. hapla. Les galles de cette dernière espèce seraient plus petites et plus rondes que celles des autres espèces.

En France, il semble que l'on ait essentiellement affaire à Meloidogyne incognita et à Meloidogyne arenaria.

Il convient de signaler qu'Agrobacterium tumefaciens n'a été rapporté qu'une seule fois sur laitue, au Brésil dans l'état de Guanabara. Ses attaques étaient fréquemment associées à celle d'un Meloidogyne sp.


Quelques caractéristiques des principaux nématodes
inféodés aux racines de la salade

(consulter le lien Pratylenchus spp.)

 


Noms des nématodes signalés sur salades
Pratylenchus penetrans
(Lesion nematode)
Meloidogyne incognita, M. javanica, M. hapla,
M. arenaria...
(Root-knot nematode)
Longidorus africanus
(Needle nematode)
Rotylenchus robustus
(Spiral nematode)

Comportement Nématode endoparasite migrateur Nématodes à galles à femelles endoparasites Nématode ectoparasite Nématode ectoparasite ou semi-endoparasite

Dégâts sur salades Nombreuses lésions brun rougeâtre sur les racines, pourriture du système racinaire. Les plantes sont rabougries ; elles peuvent flétrir et jaunir. Racines renflées montrant également des galles.. Ramification des racines et prolifération de radicelles liées aux effets de M. hapla. Croissance ralentie des plantes qui tardent à pommer. Inhibition de l'élongation des racines, proliférations et renflements situés
à l'extrémité des jeunes racines, présence de nécroses. Certaines racines peuvent être fourchues et plus courtes. Les plantes affectées ont souvent une croissance réduite.
Nombreuses nécroses racinaires localisées au niveau des sites de nutrition de ce nématode.

Répartition et incidence sur salades
Forte
Signalé dans plusieurs zones de production (Canada, USA, France...)
Forte
Faible
Rapporté en Afrique, en Israël et aux USA (en Californie)
Faible, ponctuellement grave

Processus parasitaire Pénétration et destruction des cellules du cortex racinaire Pénétration des racines et sécrétion de sucs salivaires induisant une hypertrophie des cellules racinaires. Cela se traduit par la formation de galles et de boursouflures caractéristiques. Il perfore les cellules racinaires grâce à un stylet et ponctionne le contenu cytoplasmique de ces dernières. Normalement, il ne pénètre pas dans les racines. Longidorus africanus ne s'attaque qu'à l'apex des racines perturbant ainsi leur élongation. Les larves pénètrent les jeunes racines puis dévorent les cellules. Les femelles s'hypertrophient et restent reliées aux racines par leur tête.

Autres caractéristiques Consulter la fiche Pratylenchus spp. Consulter la fiche Meloidogyne spp. Cet ectoparasite migrateur réalise plusieurs cycles par an, essentiellement dans le sol. Les dégâts sont particulièrement graves dans les sols humides. Il infeste de nombreux hôtes, en particulier dans les sols sableux.. Il s'attaque notamment aux plantes ligneuses ornementales. Les adultes mesurent de 0,6 à 1.9 mm de long et ont le corps incurvé.
 
Principaux nématodes signalés sur laitues, chicorées et endives

 
Lactuca sativa
(laitue - lettuce)
Cichorium endivia
(chicorées - endive)
Cichorium intibus var. sativum
(endive - chicory)

Nématodes ectoparasites      
  Hemicycliophora similis +    
  Longidorus africanus +    
  Longidorus maximus +    
  Paratrichodorus christiei + +  
  Paratrichodorus minor +    
  Paratylenchus projectus +    
  Rotylenchulus reniformis +    
  Rotylenchus robustus +    
  Tetylenchus joctus +    
  Tylenchorhynchus claytoni +    
  Tylenchorynchus clarus +    

Nématodes endoparasites migrateurs      
  Pratylenchus crenatus +   +
  Pratylenchus penetrans + + +
  Aphelenchoides
  ritzemabosi                   
+    
  Ditylenchus dipsaci     +

Nématodes endoparasites sédentaires      
  Heterodera schachtii     +
  Meloidogyne arenaria + + +
  Meloidogyne hapla + + +
  Meloidogyne incognita +    
  Meloidogyne javanica + + +
  Nacobbus aberrans +    
  Nacobbus batatiformis +    
  Nacobbus serendipiticus +    

Belonolaimus gracilis et Trichodorus primitivus ont également été signalés sur salades. Il convient de rappeler que des nématodes ectoparasites, appartenant aux genres Xiphinema, Paratrichodorus et Trichodorus, peuvent être vecteurs de virus : TRSV pour le premier genre et TRV pour les deux autres.


Pour toutes les informations concernant ces nématodes, nous vous invitons à consulter la fiche Meloidogyne spp..

Dernière modification : 08/12/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
Salade-fig20
Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
Meloidogyne414
Figure 4
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Figure 5
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Figure 6