• DGAL

Dothistroma septosporum,

Dothistroma pini

La maladie des bandes rouges

 

      Fréquence
      Agressivité
      Impact

 

 

 

 

Position systématique : Champignon - Ascomycète - Mycosphaerellales
Hôtes habituels : Pin laricio, Pinus radiata

Hôtes possibles : autres pins, divers résineux
Localisation sur l'hôte : aiguilles

 

  • Biologie

 

La maladie est liée à deux agents distincts : Dothistroma septosporum (forme sexuée Mycosphaerella pini ou Scirrhia pini) et Dothistroma pini (forme sexuée inconnue).

 

 D. pini se trouve dans un grand quart Sud-Ouest (absent de la partie Nord), D. septospora se retrouve pratiquement dans l'ensemble des zones contaminées. Dans le Sud-Ouest, les deux agents peuvent se trouver en mélange sur le même arbre, voire sur une même aiguille.

 

En fin d’hiver et printemps, le champignon fructifie abondamment sous sa forme asexuée. Les conidies se disséminent à courte distance par temps pluvieux pendant toute la période de végétation et vont contaminer les aiguilles saines des rameaux voisins. Le mycélium issu de leur germination pénètre dans les aiguilles par les stomates. Après plusieurs semaines d'incubation, apparaissent d'abord des tâches jaunes qui évoluent ensuite en bandes annulaires rougeâtres qui font le tour de l’aiguille. Cette coloration rouge est provoquée par une toxine, la dothistromine qui provoque le dessèchement  de l'extrémité des aiguilles. Celles ci deviennent progressivement brun rouge parfois dès l'automne, le plus souvent pendant et en fin d'hiver.

 

La forme sexuée est rare. Elle participe probablement de manière importante à la diffusion longue distance de la maladie. L'homme y participe également à travers le commerce de plants contaminés.

 

La maladie est favorisée par des conditions de chaleur humide et des conditions de confinement des peuplements.

 

  • Symptômes et éléments de diagnostic

 

En automne ou en hiver, des tâches jaunes apparaissent sur les aiguilles de l’année puis une annélation rougeâtre entoure les aiguilles. Par la suite, les extrémités des aiguilles, qui ne sont plus alimentées, virent au brun-rouge. L’activité photosynthétique de l’arbre est de ce fait réduite. Au printemps suivant, des taches noires (les stromas) apparaissent au niveau des zones rouges des aiguilles. Ils portent les fructifications asexuées.

 

L'infection, l'expression des symptômes et la chute d’aiguilles sont plus intenses sous couvert. En conséquence, la maladie est généralement plus sévère dans le bas du houppier.

 

  • Dégâts

 

Cette maladie est répandue très largement à travers le monde, aussi bien dans l'hémishère Sud où tous les pins ont été introduits, que dans les plantations et plus rarement dans les peuplements naturels de l'hémisphère Nord.Elle touche un grand nombre d'espèces de pin au niveau mondial. En France, ce sont essentiellement les reboisements de pin laricio, et à un degré moindre les reboisements de pin noir qui sont affectés.

Cette maladie remet en question l’avenir des peuplements de pin laricio. Les peuplements touchés par la maladie, même depuis des années, n’enregistrent que peu de mortalités. Toutefois, dans les zones très marquées, la maladie a un impact important sur la croissance des arbres, en hauteur et en diamètre.

 

 

Voir aussi:

L'article du Bilan DSF 2016: Maladie des bandes rouges sur pin Laricio, le point 2015-2016

 

 

 

Dernière modification : 01/03/2022
  • Auteur :
  • D S. F. (Département de la Santé des Forêts)
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