Passalora fulva s'attaque essentiellement aux folioles qui montrent d'abord des taches vert pâle à la face supérieure du limbe (figure 1). Celles-ci atteignent plusieurs millimètres de diamètre et présentent un contour estompé ; elles finissent par prendre une teinte jaune plus ou moins intense. À la face inférieure du limbe, à leur emplacement, un velouté brun violacé à gris les recouvre (figures 2 et 3) ; il est en fait constitué de conidiophores sortant par les stomates et portant des conidies brunâtres (figures 6 et 7). Dans le cas de fortes attaques, le champignon peut sporuler sur la face supérieure du limbe (figure 4). Dans ce cas, les feuilles jaunissent entièrement (et se dessèchent.
Ce sont surtout les feuilles basses qui sont touchées en premier ; par la suite, la maladie gagne progressivement des feuilles plus jeunes.

M. fulva, qui est aussi signalé sous plusieurs noms  (Cladosporium fulvum  ou Mycovellosialla fulva) est mondialement répandu et responsable de la cladosporiose (leaf mold). il affecte plutôt les tomates cultivées sous abris à tout moment de l'année, et est parfois retrouvé en plein champ dans des zones de production très humides et chaudes. En France, il s'exprime exclusivement sous abris, où son incidence a régressé avec l'utilisation de variétés résistantes.

Signalons qu'un champignon, Hansfordia pulvinata (Berk. et M.A. Curtis) Hughes peut s'attaquer à M. fulva notamment ; cet hyperparasitisme se traduit par le développement d'une moisissure blanche recouvrant progressivement le velouté produit par l'agent de la cladosporiose (figure 5). En France, H. pulvinata est parfois observé dans certaines serres. En zone tropicale il peut l'être en plein champ.

Pour des informations complémentaires sur ce champignon, vous pouvez consulter la fiche Passalora fulva.