Epicéas
La surface d'épicéa commun a beaucoup régressé au cours des 30 dernières années à cause de sa sensibilité aux aléas climatiques et aux problèmes phytosanitaires (insectes et pathogènes) qui ont motivé de nombreuses coupes sanitaires.
Plusieurs scolytes ont été impliqués dans la régression des surfaces d'épicéa commun en France. Le typographe (Ips typographus) voit ses populations exploser et se maintenir durant 3 à 5 années suite aux accidents climatiques (tempêtes et sécheresses). C'est le scolyte le plus agressif des pessières en Europe et le problème sylvosanitaire le plus important en France en termes de volume de bois exploité au cours des 20 dernières années.
En outre, le dendroctone (Dendroctonus micans), parasite primaire et de blessure qui a colonisé l'ensemble des pessières françaises hormis celles des Pyrénées, ne commet actuellement des dégâts que dans le Massif central et dans l'Ouest de la France. Sa pullulation dans ces zones est liée à l'absence de son prédateur spécifique : le coléoptère Rhizophagus grandis, qui fait l'objet de lâchers par les forestiers pour limiter les dégâts du scolyte.
Les dégâts d'hylobe (Hylobius abietis) sur les jeunes plantations sont liés à la présence de souches de conifères récemment exploités (l'insecte fait son cycle dans les souches fraîches de pins et d'épicéas), dans la parcelle boisée ou à proximité.
Le principal pathogène de l'épicéa commun est le fomès (Heterobasidion annosum SL.), agent de la pourriture rouge du cœur. Le dégât est technologique, la pourriture dégradant la valeur de la bille de pied. Il représente une contrainte forte notamment dans les reboisements de basses altitudes ou d'anciennes terres agricoles. Des traitements de souches réalisés à chaque éclaircie empêchent sa propagation intra-peuplements s'ils sont conduits correctement. Comme pour les scolytes, sa présence dans les parcelles a pu motiver un changement d'essence lors du renouvellement des peuplements concernés.
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