Méthodes de protection
La protection phytosanitaire chimique n'est généralement pas nécessaire et l'on a vu que le miellat produit par l'insecte attirait des auxilaires utiles à la protection du vignoble, celle-ci doit donc être réfléchie. La lutte chimique ne peut concerner que les larves des premiers stades. En France, il n'y a pas de produit homologué pour cet usage, le biocontrôle étant maintenant efficace.
En effet, depuis quelques années, après une période de pullulation de l'insecte dans de nombreuses cultures, la recherche de parasitoïdes a permis d'introduire avec succès en France, l'hyménoptère de la famille des Dryinidae, Neodryinus typhlocybae (Ashmead, 1893), provenant d'Amérique. Après quelques années d'une installation assez lente du parasitoïde sur le territoire français, on peut considérer que la population du flatide pruineux est maintenant assez bien contrôlée par cet agent de biocontrôle.
Le parasitoïde pond un oeuf sur la larve du flatide (stades L3 à L5). La larve de Neodryinus se développe au dépend du flatide qui finit par mourrir alors que le parasitoïde forme son cocon de nymphose (figures 1 et 2), et passera l'hiver ainsi. Les adultes de Neodryinus consomment aussi les deux premiers stades larvaires de Metcalfa pruinosa.
Bibliographie
Malausa JC, Giuge L, Fauvergue X (2003) Aclimatation et dispersion en France de Neodryinus typhlocybae (Ashmead) (Hymenoptera, Dryinidae) introduit pour lutter contre Metcalfa pruinosa (Say) (Hemiptera, Flatidae). Bulletin de la Societe entomologique de France, 108, 97-102 (lire l'article)