Les chenilles
Les oeufs éclosent très tôt au printemps, avant même le débourrement des chênes. Les chenilles ont alors la capacité d'attendre, sans s'alimenter pendant plusieurs jours, l'apparition des premières feuilles. Cette capacité à rester en quiescence disparait une fois qu'elles ont commencé à se nourrir et ne sont plus capables de résister à une famine (DSF, mars 2006).
La processionnaire du chêne est une espèce nocturne et grégaire. La chenille se déplace sur l'arbre (cf. figure 1), en procession (cf. figure 2), avec ses congénères, afin d'aller se nourrir. Durant la journée, elles tissent un tissu protecteur efficace contre leurs ennemis naturels, au niveau du feuillage ou des rameaux. Ce tissu est remplacé à chaque nouvelle mue (DSF, mars 2006).
La vie larvaire dure 2 à 3 mois et comporte 6 stades. Au cours de ce développement, la chenille devient grise argentée, acquiert de grande soie dorsale et peut mesurer jusqu'à 50 mm à la fin de sa croissance. Elle devient urticante à partir du 3ème stade larvaire (fin mai), à cause de l'apparition de poches contenant de microscopiques soies pourvues d'aiguillons urticants (cf. figure 3). Ces soies sont véhiculées par le vent et sont donc responsables de problèmes sanitaires sur les personnes et les animaux. Il est donc préférable de lutter contre ce ravageur avant le 3ème stade larvaire (Fredon, 2014).
A la fin de leur 5ème stade larvaire, les chenilles vont tisser un cocon plus épais et donc plus résistant, séparés en cocon individuel afin de se réfugier pour leur nymphose (métamorphose de la chenille en papillon) (Alain Fraval, Insectes n°148, 2008).