Symptômes
Ips sexdentatus et Ips typogaphus colonisent les arbres ayant un diamètre d’au moins 20 à 25 cm tandis qu’Ips cembrae serait capable de s’installer au sein d’arbres d’un diamètre de 5 cm et plus. En général, les Ips colonisent de préférence des arbres affaiblis ou stressés, par exemple à la suite d’un épisode de sécheresse ou d’une tempête.
Les galeries creusées par les larves et les adultes du genre Ips perturbent la circulation de la sève. En conséquence, les rameaux des arbres atteints se dessèchent progressivement et présentent des aiguilles jaunes puis brunes. Une attaque peut aboutir à la mort de l’arbre en quelques mois seulement en fonction du nombre d’individus et de l’espèce d’Ips présente.
Par exemple, I. typographus est l’espèce la plus nuisible, en particulier sur les épicéas (Picea).
Figure 1 : Ips amitinus
Figure 2 : Ips cembrae
Figure 3 : Ips duplicatus
Observé de près, un tronc d’arbre atteint présente des petits trous de 1 à 2 mm de diamètre, percés par les adultes. Proche de ces trous, de la sciure est présente dans les crevasses de l’écorce et parfois, des tubes de résine sont visibles autour des trous. Quand l’arbre est très attaqué, des écoulements de résine ont parfois lieu en même temps qu’un éclatement de l’écorce. Il est possible d’observer les galeries creusées par les larves et les adultes en retirant l’écorce. Les motifs représentés par ces galeries sont variables en fonction de l’espèce d’Ips présente (voir les différentes photos).
Figure 4 : Ips sexdentatus
Figure 5 : Ips typographus - Source : R. Dzwonkowski, www.bugwood.org.
De plus, ces scolytes véhiculent des champignons du genre Ophiostoma qui envahissent les tissus conducteurs de sève et provoquent le bleuissement du bois.