Accidents climatiques et environnementaux
- Stress thermiques
- Brûlures solaires sur fruits
- Jaunissement physiologique des fruits
Ce jaunissement est consécutif à une réaction locale de l'écorce exposée au soleil ; il a tendance à s'atténuer à maturité des fruits. Notons que certaines variétés y sont plus sensibles, en particulier les variétés au feuillage assez limité, souvent de type sexuel monoïque.
- Brûlures solaires foliaires
Les effets du rayonnement solaire peuvent aussi se manifester lors de fortes condensations sur les feuilles, en particulier sous les petites chenilles ou sous d'autres abris. Les nombreuses gouttes d'eau présentes sur le limbe jouent alors le rôle d'une loupe en présence de soleil. Les tissus foliaires sous-jacents sont brûlés et des taches plutôt bien délimitées et nécrotiquesapparaissent sur le limbe (figure 4).
Cet accident climatique est sans conséquence pour les plantes. Dans une telle situation, il peut être conseillé d'aérer les abris car le climat humide pourrait favoriser le développement de bioagresseurs aériens.
- Cicatrice stylaire liégeuse des fruits
Cette maladie non parasitaire, qui n'est pas fréquente, se manifeste sur les fruits par le développement d'une cicatrice stylaire démesurément large et liégeuse (figure 5). Elle sévit surtout sur les cultures précoces (sous abri et plein champ) qui rencontrent des conditions climatiques défavorables, en particulier des températures trop basses durant la floraison et la nouaison.
Cette maladie affecte peu les variétés de melon charentais de type monoïque, ces variétés ont en général une cicatrice stylaire assez peu marquée. Sur les variétés andromonoïques dont la cicatrice est généralement plus importante, elle peut être très préjudiciable.
- Collet et racines liégeuses non parasitaires
Les racines et le collet du melon ont une tendance naturelle à subériser facilement lorsqu'ils rencontrent dans le sol des conditions environnantes défavorables, comme par exemple des températures trop basses, couplées ou non à un excès d'eau. Le collet au cortex liégeux montre aussi des éclatements longitudinaux plus ou moins importants (figure 6).
Des orages accompagnées de pluies importantes, de grêle peuvent être à l'origine de lésions sur l'ensemble des organes aériens du melon. En effet, les grêlons, en percutant les feuilles, occasionnent des trous, des déchirures qui peuvent altérer fortement leurs potentialités photosynthétiques par la suite, certaines feuilles étant totalement déchiquetées (figure 7).
Les grêlons sont aussi à l'origine d'altérations nécrotiques brunâtres, d'éclatements plus ou moins prononcés à leur point d'impact sur la tige, les pétioles et les pédoncules (figure 8).
En général, la répartition dans la culture des fruits affectés sera généralisée.
.
- Vent violent
Les jeunes feuilles de melon froissées, mâchées par un vent violant, présentent par la suite des lésions nécrotiques inter-nervaires (figure 10). Il y aura souvent un décalage entre les effets du vent et l'expression des symptômes foliaires qui sera plus tardive sur des strates de feuilles plus développées.
- Dépôts de pollen
Les producteurs sont parfois surpris d'observer quelques taches de couleur fauve à la surface des feuilles et des fruits de melon. Celles-ci sont légèrement en relief et ont un aspect poudreux. Lorsqu'on les frotte avec le doigt, on s'aperçoit que ce sont en fait des dépôts superficiels s'éliminant très facilement. Leur origine peut être facilement élucidée : pour cela il suffit d'observer les abeilles dans les cultures de melon qu'elles pollinisent. Leurs pattes sont chargées de nombreux grains de pollen agglomérés sous la forme de "pelotes" parfois volumineuses. Ces dernières, lorsqu'elles ont atteint une certaine taille et durant des périodes de temps humide, tombent sur les feuilles (figure 12) et les fruits (figure 13) notamment de melon ou de courgette.