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Intumescences

 
Lorsque l'hygrométrie sous le couvert végétal est très élevée, on peut voir apparaître à la face supérieure des feuilles, des taches ayant tendance à se nécroser (figure 1). A la face inférieure, on peut noter que ces taches correspondent à des îlots de cellules ayant éclaté à la suite d' hygrométries trop élevées (figure 2). On observe surtout ces dégâts dans les cultures sous tunnel plastique, sous chenille et agro-textils qui ont tendance à maintenir une forte humidité autour des plantes.
 
 
Les fruits de melon présentent fréquemment des petites altérations superficielles  très caractéristiques que les producteurs attribuent à tort à des dégâts de ravageurs (piqûres de thrips, etc...). Il n'en est rien, ces symptômes ne sont en aucun cas provoqués par un insecte. La forte hygrométrie régnant sous les différents abris (tunnels, chenilles...) et en particulier sous le couvert végétal est à l'origine de ces derniers. Des îlots de cellules épidermiques saturées en eau gonflent légèrement et prennent une teinte huileuse (figure 3) et la cuticule distendue finit par éclater (figure 4). Leur cicatrisation ultérieure leur confère l'aspect de petites pustules liégeuses (figure 5). 
Les dégâts sont toujours très superficiels et ne font que déprécier l'aspect des melons.
 
Cette affection non parasitaire se manifeste particulièrement au printemps ou à chaque fois qu'interviennent de fortes hygrométries liées au climat sévissant en plein champ ou sous les abris et/ou à de fortes irrigations notamment par aspersion.

 


Pour remédier aux intumescences, que cela soit sur feuilles et sur fruits, il convient de réduire l'hygrométrie ambiante quand cela est possible, en aérant au maximum les abris par exemple, en gérant au mieux l'irrigation, en particulier les aspersions.
Dernière modification : 12/06/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
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Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4
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Figure 5