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Sphingomonas suberifaciens (van Bruggen et al. 1990) Yabuuchi et al. 1999


Gros pivot infectieux, racines liégeuses

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- classification : Eubacteria, Alphaproteobacteria, Sphingomonadales, Sphingomonadaceae
- synonyme : Rhizomonas suberifaciens
- dénomination anglaise : Corky root


 
Sphingomonas suberifaciens (bacille Gram - difficile à isoler et donc à identifier) a été rapporté dans plusieurs pays et, en premier lieu, aux USA, surtout dans des parcelles où la culture de laitues revient fréquemment. Dans ce pays, il sévit avec gravité, surtout en Californie et en Floride, provoquant le « Corky root infectieux » de la laitue. On le signale aussi en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Europe (en Angleterre et aux Pays-Bas sur laitue iceberg ; en Espagne sur Lactuca serriola ; en Grèce sur Sonchus oleraceus). Des symptômes de « Corky root » sont aussi rapportés en Italie.

En France, l'étiologie des racines liégeuses des laitues n'a jamais été réalisée, hormis dans le cas d'attaques de Pyrenochaeta lycopersici, champignon lui aussi responsable d'altérations liégeuses sur racines. Des racines et des pivots liégeux sont aussi observés dans les cultures sans qu'ils soient imputables à ce champignon ; dans ce cas, il semble bien qu'ils puissent être attribués à Rhizomonas suberifaciens. La fréquence et la gravité des dégâts enregistrés n'ont jamais justifié l'étiologie de cette maladie.

Il convient de rappeler que certains auteurs ont associé à ces symptômes les effets de phytotoxines émises dans le sol au cours de la décomposition de déchets végétaux verts en conditions très humides. Cette situation n'est que très rarement rapportée. Des fumures azotées excessives ont aussi été incriminées ; elles entraînaient la libération de trop d'ammoniac et de nitrites dans le sol. Dans ce cas, on parle du « Gros pivot » non parasitaire ou « Corky root non infectieux ».

Il est bien évident que dans certaines parcelles, on pourra avoir affaire à l'action conjuguée de Sphingomonas suberifaciens et de fumures azotées excessives. Nous ne différencierons pas systématiquement les gros pivots parasitaires et non parasitaires car leurs symptômes, ainsi que les méthodes de lutte à mettre en oeuvre pour les contrôler, sont assez comparables.


Cette bactérie a été renommée ces dernières années ; le nom de Sphingomonas suberifaciens est aujourd'hui validé. Un Rhizomonas sp. répondant négativement à un sérum monoclonal spécifique de Rhizomonas suberifaciens a été isolé aux Pays-Bas. Il montrerait aussi une faible homologie de séquence d'ADN avec ce dernier.
Dernière modification : 26/06/2013
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)