Méthodes de protection
- En cours de culture
Lorsqu'on constate en cours de culture des symptômes dans une parcelle de laitues, il est malheureusement trop tard pour intervenir. On ne dispose pas de mesures efficaces pour empêcher l'évolution de la maladie : "le mal est fait".
On peut toutefois préconiser de réduire les irrigations si celles-ci sont trop copieuses.
En cours de récolte et en fin de culture, on évitera d'enfouir trop de débris végétaux dans le sol.
- Culture suivante
Le symptôme de « pivot liégeux » survenant surtout dans les parcelles où l'on cultive laitue sur laitue, il faudra réaliser des rotations culturales assez longues si possible. Par exemple, à la suite de rotations avec de la canne à sucre, on a pu constater une réduction des dégâts de Sphingomonas suberifaciens. L'enfouissement d'engrais verts permettra d'améliorer la structure du sol et réduira momentanément le « corky root infectieux ». De tels résultats ont été obtenus aux USA en enfouissant du riz 3 semaines avant plantation. Lors de la prochaine mise en place d'une culture de laitues, il y aura lieu de labourer le sol profondément et de le travailler pour améliorer sa texture ; on favorisera aussi son drainage.
La désinfection du sol avec un fumigant est efficace. Le dazomet a montré une bonne efficacité en Californie.
Les salades seront plantées sur des buttes et on maîtrisera au mieux l'irrigation afin d'assurer un enracinement profond aux plantes. Il sera préférable d'utiliser des plants que de réaliser des semis directs. On ne réalisera pas des irrigations trop prolongées à l'origine de la saturation en eau du sol, tout particulièrement durant les premières étapes de croissance des plantules. C'est au cours de ces dernières que la maladie s'initie. L'irrigation par aspersion ou localisée semble moins propice à la maladie que l'arrosage à la raie.
On effectuera des analyses de sol afin de contrôler que ce dernier ne comporte pas de fortes concentrations résiduelles en azote. Il sera préférable d'utiliser des formes d'engrais libérant lentement l'azote.
Une résistance monogénique récessive est connue chez le genre Lactuca (gène « cor »). Cette résistance a été introduite aux États-Unis dans certains cultivars. Malheureusement, des souches capables de contourner cette résistance sont apparues. Cette dernière n'est pas présente dans les cultivars français de laitues.
NB : La législation sur les pesticides évoluant très rapidement, nous vous conseillons de consulter le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.