Geosmithia morbida
La maladie des mille chancres du noyer
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Position systématique : Champignon - Ascomycètes - Bionectriaceae
Hôtes habituels : Noyer (Juglans spp.) et noyer hybride
Hôtes possibles : Pterocarya
Localisation sur l'hôte : Troncs, branches
La maladie des mille chancres affectent les noyers (Juglans spp.) et les ptérocayers (Pterocaya spp.). Elle est causée par le champignon Geosmithia morbida et son vecteur, le scolyte Pityophthorus juglandis. Tous deux sont originaires du sud-ouest du continent nord-américain. La maladie s'est propagée vers l'ouest des USA puis vers quelques Etats de l'Est.
Depuis 2013, la maladie est présente dans le nord de l'Italie. G. morbida et P. juglandis sont classés comme organismes de quarantaine dans l'UE pour éviter sa dissémination dans le reste de l'Europe. En 2022, ces deux organimes ont été détectés dans des parcs de la métropôle de Lyon. Des mesures phytosanitaires sont en cours pour enrayer sa propagation.
- Biologie
La propagation de la maladie s'effectue par un insecte vecteur, Pityophthorus juglandis. En creusant des galeries sous-corticales pour y déposer les oeufs, ce scolyte inocule les arbres par les spores du champignon Geosmithia morbida qu'il porte sur ses élytres. Le pathogène cause alors des nécroses sous l'écorce de couleur brun-noir et de forme ovale. Les larves se développent dans le phloème et creusent aussi des galeries. Les insectes adultes mesurent 1,5 à 2 mm. Ils émergent entre mai et octobre (deux générations par an) et véhiculent à leur tour des spores qui assurent la propagation de la maladie de proche en proche.
Le champignon peut être présent sur d'autres insectes et être transporté par l'eau ou le vent. Cependant, seul le scolyte P. juglandis est capable d'inoculer efficacement des arbres. La maladie se propage donc vers des zones saines soit par vol naturel du scolyte vecteur de spores, soit par transport de plants ou de bois non écorcé porteurs de l'insecte et du pathogène.
- Symptômes et éléments de diagnostic
- Jaunissement du feuillage d'extrémités de rameaux
- Flétrissement, puis déssèchement et mortalité de rameaux
- Galeries sous-corticales avec nécroses
- Multiples nécroses sous-corticales brun-noir et de forme ovale sur branches et ou troncs
- Dégâts
Mortalité de branches
Mortalité d'arbres chez les espèces les plus sensibles comme Juglans nigra. Les autres espèces de noyer, dont le noyer commun J. regia, ont une sensibilité moyenne avec peu de cas de mortalité. Les hybrides sont également sensibles à la maladie.
Les symptômes et éventuellement la mortalité surviennent plusieurs années (3 à 5 ans) après l'infection.