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Pectobacterium carotovorum subsp. carotovorum (Jones 1901) Hauben et al. (1999)

Pourriture bactérienne

   

 Généralités 

  • Bactérie mondialement répandue, notamment dans les zones de production aux conditions climatiques humides et plutôt chaudes : les zones tropicales et équatoriales par excellence.
  • Responsable de pourritures humides et nauséabondes sur divers organes des légumes.  
  • Bactérie extrêmement polyphage pouvant affecter de nombreux légumes.
  • Observé en plein champ comme sous abris.
  • Famille(s) botanique(s) sensible(s) :
Solanacées Cucurbitacées Composées
 Ombellifères  Alliums  Malvacées
Crucifères  Fabacées   

 


Biologie

  • Conservation : persiste plusieurs années dans de nombreux sols, notamment dans les débris végétaux et dans la phase aqueuse, par exemple dans les bacs de lavage ou de stockage de l'eau. Se maintient aussi sur un assez grand nombre d'hôtes cultivés ou non, surtout des dicotylédones herbacées. Elle sévit sur de multiples légumes (Solanacées , salades, céleri rave, choux, basilic, fenouil., etc.).
  • Infection : pénètre dans les différents organes essentiellement par des blessures (cicatrice pédonculaire, blessures mécaniques, dégâts liés aux insectes, effets du sable, etc.), à la suite de différentes opérations culturales en cours de culture ou après récolte (récolte en période humide, lavage des fruits). Peut aussi envahir secondairement les tissus après d'autres agents pathogènes.
  • Développement - Dissémination : se multiplie en grande quantité dans les tissus infectés ; facilement disséminée par l'eau lors d'éclaboussures et de ruissellements. Les insectes, ainsi que les outils lors des interventions culturales, contribuent à sa dispersion.
  • Conditions favorables :
    • Favorisée essentiellement par les conditions humides et chaudes. Des périodes nuageuses et pluvieuses augmentent les risques de voir proliférer cette bactérie. Elle paraît capable de se développer à des températures comprises entre 5 et 37°C, son optimum se situant entre 25 et 30°C.
    • Une mauvaise maîtrise de la température de conservation de certains légumes, la présence de blessures, l'utilisation d'eau souillée lors du lavage favorisent l'expression de son parasitisme.
    • Les plantes très vigoureuses semblent plus sensibles. 

Protection 

  • Mettre en oeuvre des rotations culturales, mesure pas évidente à gérer  étant donné ses très nombreux hôtes potentiels.
  • Penser à intégrer dans l'assolement des plantes peu sensibles, voire résistantes (soja, graminées, riz, etc.).
  • Planter de préférence dans des parcelles situées dans des endroits bien aérés.
  • Favoriser le drainage du sol et éviter les excès d'humidité ; surveiller la qualité sanitaire de l'eau. 
  • Assurer une fumure équilibrée, éviter les excès d'azote, et détruire les mauvaises herbes.
  • Eviter les blessures et les stress hydriques. 
  • Eliminer rapidement les plantes malades.
  • Abaisser l'hygrométrie de la végétation et  éviter au maximum que le sol soit trop humide, aérer les abris.
  • Eviter les irrigations par aspersion ; s'il n'est pas possible de procéder autrement, de telles irrigations seront réalisées plutôt le matin que le soir, afin que les plantes sèchent rapidement durant la journée.
  • Ne pas travailler dans les parcelles lorsque les plantes sont mouillées : les risques de transmission de bactéries par contact sont alors élevés.
  • Récolter les légumes ou les fruits par temps sec et en prenant soin de limiter au maximum les blessures. Les réfrigérer rapidement ou les conserver dans un endroit sec et frais.
  • Eliminer et détruire en fin de culture les plantes affectées, et notamment les systèmes racinaires et les tiges, éviter de les enfouir dans le sol.
Dernière modification : 02/11/2021
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)