Détection, mesures à prendre
- Protocole d’inspection
La détection du charançon de l’eucalyptus s’effectue en recherchant visuellement les symptômes d’attaque (sillons dévorés à la surface des limbes et bords dentelés). Des larves peuvent être observées au niveau de ces attaques ou des adultes si la détection est plus tardive. Ces derniers ont une couleur camouflage et se laissent tomber lorsqu’ils sont perturbés. Frapper l’extrémité des pousses atteintes sur une feuille blanche pour les récupérer.
Les contrôles doivent être menés plus spécialement au printemps et à l’automne.
- Outils de diagnostic
Les observations visuelles des insectes et des dégâts qu’ils causent permettent d’identifier de manière assez fiable le ravageur. Faire parvenir des insectes récoltés à un laboratoire d’entomologie pour confirmer l’identification.
- Préconisations en cas de détection
Attention ! Ces préconisations sont énoncées à titre indicatif. En cas de contamination suspectée ou avérée,
et avant toute initiative personnelle, prendre contact avec le SRAL.
Malgré la présence rare de cet insecte en France, une détection de l’insecte sur l’entreprise empêche d’envoyer des lots de plants dans les zones protégées de la Grèce et du Portugal.
Pour supprimer ce ravageur, retirer à la main toutes capsules d’oeuf et larves visibles, éliminer les pousses atteintes et ne pas envoyer les plants qui auraient pu être touchés vers ces zones protégées, les pontes et les adultes étant difficiles à détecter.
Concernant les possibilités chimiques, l’application de produit phytosanitaire contenant une molécule pyréthrinoïde serait efficace. Choisir un produit qui soit autorisé pour le traitement des ravageurs divers des arbres et arbustes d’ornement.
- Informations réglementaires complémentaires
Selon la directive européenne 2000/29/CE, seuls les végétaux d’eucalyptus à destination de la Grèce et des îles portugaises des Açores ont l’obligation de porter un passeport phytosanitaire européen. De plus, avant leur expédition, ces végétaux (hors fruits et semences) doivent faire l’objet d’une constatation officielle :
- Qu’ils sont exempts de terre et ont subi un traitement contre Gonipterus scutellatus précisé et correspondant à un produit autorisé à cet usage.
ou
- Qu’ils proviennent de régions connues comme exemptes de Gonipterus scutellatus (NDR : ce qui n’est pas le cas en France).