Méthodes de protection vis-à-vis

d'Erysiphe necator


Dans les régions de production où l'oïdium sévit chroniquement avec sévérité, Il est souvent très difficile de contrôler le développement de cette maladie au vignoble. En fait, seule une protection chimique préventive  permet de la maîtriser efficacement.
 
  • Utiliser un cépage moins sensible.
  • Eviter les densités de plantation trop importantes.
  • Maîtriser la vigueur de la vigne :
    • Choisir un porte greffe peu vigoureux ;
    • Limiter la fertilisation azotée ;
    • Pratiquer l'enherbement.
  • Nettoyage régulièrement les abords des parcelles afin que celles-ci soient  bien aérées.
  • Ebourgeonner et rogner la vigne, effeuiller cette dernière au niveau des grappes afin d'améliorer le microclimat ambiant et de permettre aux fongicides de bien les protéger.

 

Périodes d'expression des symptômes

 

  • Utiliser un modèle de prévision de risque et/ou suivre les bulletins de santé du végétal. (EPIcure IFV)

  • Procéder à des traitements fongicides préventifs à des stades phénologiques clés (e-phy) :

    • Sur les cépages sensibles, la protection fongicide sera mise en place du  stade "2-3 feuilles" jusqu’à la fin de la période "fermeture des grappes" ;
    • Sur les cépages peu sensibles, elle sera réalisée à partir du stade "boutons floraux séparés" jusqu’à la "fermeture des grappes".

En bio, la protection anti-oïdium repose principalement par l'emploi du soufre mouillable ou en poudre. Attention, même en absence de pluie la rémanence du soufre n'excède pas 10 jours. Plusieurs produits "alternatifs" sont aussi proposés, mais leur efficacité est plus ou moins relative.

Soulignons que cette protection chimique devra être de grande qualité entre les stades préfloraison et fermeture des grappes et les pieds de vigne devront être intégralement protégés. Ajoutons que les traitements fongicides ayant des effets secondaires à l'égard de l'oïdium, réalisés après la fermeture des grappes,  permettent de limiter les attaques sur feuilles et donc de prévenir la formation de cléistothèces à l'origine d'une partie de l'inoculum primaire l'année suivante. Les applications à vocation curative sur des grappes oïdiées sont inefficaces et donc inutiles.

Dernière modification : 24/08/2017
  • Auteurs :
  • D Blancard (INRAe)
  • M Corio-Costet (INRA)
  • A Yanitch (INRA)