Les dégâts observés sur palmiers sont dus à la consommation de l’intérieur du stipe par les chenilles de Paysandisia archon. Les premiers symptômes apparaissent plusieurs mois après sa pénétration. La femelle dépose ses œufs au sein de la frondaison, à proximité du stipe. Dès le premier stade, la larve y pénètre, le fore provoquant de la sciure jusqu’à la fin de son évolution où elle forme un cocon à base de soie et de sciure. Ce cocon s’observe à l’aisselle des palmes. Au bout d’un certain temps, le papillon s’extirpe de la chrysalide laissant derrière lui l’exuvie de chrysalide que l’on remarque facilement.

 

Les dégâts sont difficilement détectables avant plusieurs mois après la ponte des premiers œufs (nécessite une bonne expertise et est coûteuse en main d’œuvre) ; ce qui favorise la dissémination du ravageur par le transport de plantes infestées. Généralement quand les symptômes sont visibles ils sont très prononcés et sont suivis du déclin général de l’arbre puis de sa mort (OEPP, 2008). 

 

Une infestation de papillon palmivore implique un ensemble de symptômes plus ou moins visibles. Une faible infestation peut tout à fait passer inaperçue et ne gêner que faiblement le développement du palmier atteint. Lors d’une infestation plus importante, impliquant de nombreuses larves dans un même palmier, les symptômes se multiplient : dessèchements, perforations de palmes et déformations du stipe ou des palmes juvéniles... Dans un délai plus ou moins long, la mort du palmier est alors programmée. Il est à noter que, dans le cas d’un palmier multi-stipes, il peut y avoir une attaque partielle, laissant – dans un premier temps – certains stipes intacts. Le dégât le plus grave est le dépérissement. Sa rapidité dépend du nombre de larves dans le sujet, de la date de l’infestation, de la taille du palmier, de l’âge et vraisemblablement de l’espèce de palmier.

 

Les symptômes d’une attaque de papillon palmivore sont nombreux et surtout potentiellement différents d’une espèce de palmier à l’autre. De plus, leur intensité varie en fonction de l’ancienneté et l’intensité de l’infestation, la zone géo-climatique, l’espèce de palmier…

 

Les signes à rechercher sont les suivants :

  • Perforation des palmes notamment chez les espèces au feuillage palmé
  • Présence de sciure, dans la couronne ou le stipe ; en amas +/- aggloméré et de grain +/- fin
  • Présence d’exuvie (en général à moitié sortie du cocon) le long du stipe et à la base des palmes
  • Jaunissement, dessèchement des palmes
  • Formation de gomme
  • Développement anormal de feuilles issues de bourgeons axillaires
  • Déformation et torsion anormale du stipe
  • Présence de perforations sur le rachis des palmes pour Phoenix canariensis observables au moment de la taille des palmiers (courant été)

 

Sources :

http://www.fredonpaca.fr/Papillon-palmivore.html

https://www.plante-et-cite.fr

http://www.fredonlr.com/surveillance/le-papillon-du-palmier/

Dernière modification : 18/12/2018
Dégâts sur feuille
Figure 1
Feuille perforée
Figure 2
Dégâts rachis palmier
Figure 3
Dégâts sur palme
Figure 4
Symptômes attaque Paysandisia archon
Figure 5
Exudat
Figure 6
Galeries dans un stipe
Figure 7
Dégâts
Figure 8
Dégâts sur apex
Figure 9
Exuvie chrysalide P. archon
Figure 10
Exuvie chrysalide P. archon
Figure 11
Symptomes P. archon
Figure 12
Palmier attaqué par Paysandisia archon
Figure 13