Adelges (Dreyfusia) piceae

Le chermès du tronc du sapin

Position systématique : Insecte - Homoptère - Adelgidé
Hôtes habituels : Sapin pectiné

Hôtes possibles : Autres sapins
Localisation sur l'hôte : Troncs

• Biologie

Le développement de ce chermès ne demande pas d'hôte alternant et le cycle est réalisé uniquement sur sapin. La reproduction est parthénogénétique sur l'écorce du tronc et des grosses branches.

L'hivernation s'effectue dans les fissures de l'écorce sous forme larvaire. Au printemps, apparaissent des adultes dont la ponte (300 à 400 oeufs) donne plusieurs types de larves ; les unes, provenant des premiers oeufs déposés, se développent au début de l'été pour donner des adultes ailés qui restent sur le sapin et participent à la dispersion dans le peuplement, les autres présentent un arrêt de développement estival et restent sur place. La descendance de toutes ces générations sera à l'origine, à l'automne, des larves hivernantes.

Le climat est un facteur important dans le maintien ou la disparition des populations de ce puceron du tronc. Les précipitations, les froids exceptionnels, les ennemis naturels (coccinelles, syrphes...) ainsi que la concurrence pour l'espace en cas de surpopulation limitent les populations. Des observations montrent que l'ouverture des peuplements ou l'élagage des tiges mettant en lumière les troncs favorisent la colonisation, mais on trouve également des arbres colonisés dans des peuplements fermés à microclimat humide.

La dispersion est assurée par les ailés en été mais également de façon passive par les larves transportée par le vent de proche en proche ce qui rend plus sensibles les peuplements réguliers, monospécifiques.

• Symptômes et éléments de diagnostic

"Points blancs" sur l'écorce constitués d'excrétions cireuses cachant le chermès et donnant l'impression d'un petit tampon d'ouate.

En cas d'attaque massive, il se forme un feutrage blanc par plage, voire continu, repérable aisément de loin, accompagné dans les cas extrêmes d'écoulement de résine.

• Dégâts

Ce chermès colonise essentiellement le tronc mais peut aussi atteindre les branches. Il peut provoquer la mort de certaines zones du cambium, la malformation de certains rameaux (tumeurs) et l'apparition de cernes irrégulièrs constitués de bois anormal. Un affaiblissement général de l'arbre est constaté en cas de forte attaque ainsi qu'une perte de croissance.

Les écoulements de résine éventuels attirent les parasites de faiblesse et les arbres colonisés par le chermès du tronc peuvent subir des attaques de pissode ou de scolytes.

Les dommages sont observés surtout sur les peuplements réguliers adultes ou subadultes.