Dégâts généraux
- Stades ravageurs : larves et adultes
- Parties de la plante touchées : feuillage (figures 2 à 4), fruits (fumagine)
- Symptômes : piqûres et succions alimentaires (figure 1), ralentissement du développement des plantes. Production de miellat en grande quantité, colonisé par la suite par de la fumagine* (sooty mold), moisissure couvrant la surface des organes aériens de nombreux légumes, et à l'origine de jaunissements et d'altérations foliaires (figures 5 à 9). En plus de réduire la photosynthèse et la respiration foliaire, la fumagine souille les fruits et perturbe leur coloration, les rendant impropres à la commercialisation. Notons que Bemisia tabaci peut aussi être responsable de défauts de coloration (maturité irrégulière), ou de taches sur les fruits (figure 10).
Soulignons que certains aleudodes sont aussi de redoutables vecteurs de virus, contribuant aux épidémies de plusieurs phytovirus, et indirectement au développement de symptômes viraux accentuant les dégâts.
* La fumagine
De nombreux insectes, notamment les pucerons, les aleurodes et les cochenilles, doivent prélever de grandes quantités de sève afin de satisfaire leurs besoins en protéines. Cela les oblige à rejeter le sucre en excès et en grandes quantités, ceci sous la forme de miellat. Celui-ci souille alors la surface des parties du limbe colonisées par ces insectes. Ce miellat sucré est une véritable aubaine pour plusieurs champignons du phylloplan des plantes qui l'utilisent pour se nourrir, et qui sont à l'origine de la fumagine. En effet, leur développement conduit à l'apparition progressive d'une à plusieurs moisissures sur le limbe, la tige et même les fruits. Elles présentent des teintes variables en fonction des espèces fongiques (Alternaria spp., Cladosporium spp., Capnodium sp., Penicillium sp., etc.).
Cette fumagine est dommageable car elle perturbe plus ou moins la photosynthèse des plantes. Seule la maîtrise des populations de ravageurs permet d'y remédier.