Biologie

 

 

  • Cycle de développement

 

Trialeurodes vaporariorum présente un cycle biologique  comparable à  celui de Bemisia tabaci. Il fait intervenir un stade œuf, quatre stades larvaires et le stade adulte (figure 1).

 

Ci-dessus le cycle de développement de Trialeurodes vaporariorum à 22°C sur tomate.

 

 Durée de développement : dépend principalement de la température et de la plante hôte (espèce légumière et cultivars)

 Durée de vie : quelques jours à plus de deux mois.

 

 

  • Biologie

 

L’aleurode des serres n’a pas de stade particulier d’hivernation et sa survie dépend de la plante hôte. Celle-ci doit pouvoir conserver ses feuilles à des températures basses. 

 

L'adulte commence à se nourrir de la sève des plantes très rapidement après son émergence. Il s’alimente jusqu’à la fin de sa vie. Pendant la nuit, les aleurodes ne sont pas vraiment actifs et les femelles cessent de pondre.

 

Après l’accouplement, qui survient habituellement 1 à 2 jours après leur émergence, Les femelles pondent des œufs fertiles d’où émergeront des mâles ou des femelles, à la face inférieure des jeunes feuilles, à l’apex des plantes. Lorsque les feuilles de la plante hôte sont suffisamment lisses, elles déposent leurs œufs sous forme de cercle. À la surface des feuilles à forte pilosité, les œufs sont plus éparpillés et moins régulièrement disposés (figure 2). 

 

 

  •  Morphologie

 

Oeufs : Blancs et de forme elliptique, ils mesurent environ 0,25 mm et sont parfois recouverts d’une sorte de poudre (cire) provenant des ailes de la femelle. ils sont fixés au limbe par un petit crochet qui permet le prélèvement de nourriture. Un ou deux jours après la ponte, ils deviennent noirâtres.

 

Larves :

- À leur naissance elles mesurent environ 0,3 mm, sont ovales, et présentent des pattes et des antennes bien développées.

- Au premier stade elles sont mobiles.

- Au deuxième stade, elles sont immobiles, aplaties sur la feuille, petites (0,3 à 0,4 mm), et leur cuticule est transparente ce qui les rend difficiles à retrouver dans la culture.

- Au troisième stade elles mesurent approximativement 0,5 mm de long et ressemblent à celles du stade précédent.

- Au quatrième stade larvaire, les insectes sont plats, puis grossissent et prennent un aspect de “boîte de camembert” ovale, blanche, entourée d’expansions cireuses dressées. On parle alors de “puparium”. Celui-ci mesure environ 0,7 mm de long (figures 3 et 4). Durant ce stade, d’importantes transformations morphologiques apparaissent, telles que le développement d’organes génitaux et l’apparition de pattes et d’antennes.

 

Adultes  : ils émergent du puparium par une fente dorsale en forme de T (figures 5 et 6). Ils sont généralement rencontrés à l’apex de la plante, à la face inférieure de feuilles. Ils s’envolent lorsqu’ils sont dérangés. Les femelles mesurent environ 1,1 mm de long et les mâles 0,9 mm.

Les ailes des adultes récemment émergés sont toujours d’un blanc transparent et leur corps n’est pas encore cireux. C’est après quelques heures que l’insecte se couvre d’une substance cireuse blanche. L’aleurode adulte possède un appareil buccal de type piqueur-suceur, bien développé, 

  

 

  •  Autres informations

 

Conditions optimales
Quelque peu adapté à des températures plus basses : à – 3 °C leur survie est de plus de quinze jours, mais seulement de 5 jours à – 6 °C. HR optimale : 75 à 80 %.
Prolificité Varie énormément.
Sexe ratio 1 ♂/1 ♀. Si les femelles n’ont pas été fécondées, tous leurs œufs donneront des mâles. Cependant, les souches parthénogénétiques de cet aleurode sont connues pour ne produire que des femelles.  

 

 

  • Remarques :

 

Les aleurodes peuvent s’adapter à leur plante hôte jusqu’à un certain point. Une population d’aleurodes, issue d’une culture de poivrons, se développera bien mieux sur d’autres plants de poivrons qu’une population provenant d’une autre culture, ou d'un cultivar différent.  Ainsi, ils se développent beaucoup plus rapidement sur les tomates de type charnues que sur celles de type rondes.

L’aleurode des serres, contrairement à d’autres espèces, ne prolifère pas de façon fulgurante à de hautes températures.  

Dernière modification : 02/10/2014
  • Auteur :
  • A Anonyme (Koppert Biological Systems)
cycle_dvpt_trialeurodes
Figure 1
Trialeurodes_Koppert
Figure 2
Trialeurodes_Koppert1
Figure 3
Trialeurodes_Koppert2
Figure 4
Trialeurodes_Koppert3
Figure 5
Trialeurodes-vaporariorum1
Figure 6