Description et éléments de biologie

Erwinia amylovora dispose de plusieurs moyens pour se propager d’hôte en hôte :

• D’abord, ce sont les insectes qui disséminent les bactéries sur un périmètre de quelques kilomètres autour d’une source d’inoculum.
• Ensuite, les bactéries peuvent se propager sur une même parcelle, de rangée à rangée, par les éclaboussures d’eau de pluie ou d’irrigation.
• Enfin, elles peuvent être transportées par le vent (échelle non déterminée) ou encore par l’activité humaine.

Ces bactéries infectent les végétaux en pénétrant par les ouvertures naturelles, c’est-à-dire les stomates des feuilles, la base des fleurs ou des bourgeons, ou encore à travers les plaies. Cependant, ce sont les fleurs qui sont considérées comme étant la voie d’entrée principale des bactéries.

Une fois dans l’arbre ou le plant, les bactéries se multiplient et peuvent se propager dans tout le végétal. La progression des symptômes est basipète : ils apparaissent au point d’infection puis se développent vers la base de l’arbre.

En hiver, les bactéries hivernent au sein des végétaux infectés et se concentrent au niveau des chancres situés sur le tronc ou les rameaux. Au retour du printemps, lorsque les températures sont douces (plus de 18 °C) et le climat humide, les chancres sécrètent des exsudats blancs à ambrés, chargés en bactéries qui représentent une première source d’inoculum.

Puis, au cours du printemps et en été, les fleurs et les branches contaminées peuvent aussi exsuder de nouvelles bactéries également disséminées vers d’autres arbres : c’est la seconde source d’inoculum.

Ainsi, les infections peuvent se poursuivre tout au long du printemps jusqu’à l’automne. Néanmoins, les périodes à risque se situent essentiellement au moment de la floraison et lorsque le climat est propice à la multiplication des bactéries et à leur exsudation au niveau des zones infectées, c’est-à-dire, à des températures supérieures à 18 – 20 °C en journée et sous une hygrométrie d’au moins 80 %.