- Les principales maladies :

Aphanomyces euteiches est un oomycète qui attaque les racines du pois et les détruits (figure 1). La rotation de la culture du pois protéagineux sur 4 à 5 ans vise à limiter sa présence dans le sol.

Plusieurs champignons sont responsables de l'anthracnose (figure 2), en provoquant des symptômes un peu différents. Ce sont Ascochyta pisi  et Mycosphaerella pinodes provoquant des taches brunes à noires et Phoma pinodella responsable de la maladie du pied noir (Ascomycota Dothideomycetes). Ces champignons préfèrent des conditions humides et froides pour se développer. Le risque due au Sclerotinia spp. (Ascomycota Leothiomycetes) est plus marqué avec un précédent oléagineux, ce champignon provoque le dessèchement des plantes et se caractérise par la présence de sclérotes dans la tige. Le mildiou (Peronospora pisi, Oomycota Peronosporales) (figure 3) affecte occasionellement les cultures tout au long de leur végétation alors que Botrytis cinerea (Ascomycota Leothiomycetes) peut parfois provoquer une pourriture grise sur les pétales et les gousses.

Parmi les maladies bactériennes, on trouve la graisse du pois (due à Pseudomonas syringae pv. pisi) qui se manifeste par des lésions d'aspect huileux sur les parties aériennes, de couleur vert foncé. C'est une bactérie glaciogène transmise par la graine, survenant surtout sur les cultures d'hiver.

Certaines variétés sont sensibles à la chlorose ferrique en sol calcaire.


- Les principaux ravageurs européens :

Les ravageurs les plus importants sont la petite limace grise (Deroceras reticulatum), la limace des jardins (Arion hortensis) et le pigeon ramier (Columba palumbus L. 1758) qui attaquent les semis et les plantules.

Le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum) et la tordeuse du pois (Cydia nigricana) peuvent aussi provoquer d'importants dégâts. Le nématode des racines d'arbres (Pratylenchus vulnus) et Meloidogyne hapla attaquent le système racinaire. La noctuelle gamma (Autographa gamma) attaque les feuilles ainsi que Sitona lineatus (la sitone du pois)

Enfin, sur fleurs et gousses, on note aussi des dégâts de Kakothrips robustus (le thrips du pois) et de la bruche du pois (Bruchus pisorum).