Autres champignons et apparentés
- Phytophthora spp. ("Phytophthora rot and root-rot")
- Phytophthora porri (Foister, 1931) à l'origine d'une pourriture de la tige plutôt localisée au niveau du collet et gagnant la pomme ultérieurement. La souche responsable semble disposer d'un optimum thermique assez bas expliquant des attaques essentiellement hivernales, dans des sols mal drainés du sud de l'Australie.
- Phytophthora cryptogea (Pethybr. et Laff., 1919), responsable de brunissements, de pourritures racinaires sur des laitues cultivées en hors sol dans le sud de la Californie. Ce champignon sévit en France sur les endives lorsque celles-ci sont dans les couches recouvertes de terre.
Pour des informations complémentaires sur ces champignons, nous vous suggérons de consulter la fiche Oomycètes divers.
- Plasmopara lactucae-radicis (Mildiou racinaire, "Root downy mildew", figure 1)
La détermination de Plasmopara lactucae-radicis en France ne pose pas de problème puisqu'il n'a jamais été observé dans notre pays où les cultures hydroponiques de salades sont encore rares. Dans l'avenir, le développement de ces cultures devra nous inciter à la vigilance. Dans les rares zones où il sévit, l'observation des sporangiophores et des sporanges sur les racines malades et des oospores aplérotiques, dans les tissus corticaux, permet de confirmer la présence de ce mildiou racinaire de la laitue.
Pour des informations complémentaires sur ce champignon, nous vous suggérons de consulter la fiche Plasmopara lactucae-radicis.
- Phymatotrichopsis omnivora ("Texas Root Rot", figure 2)
On observe des dégâts surtout dans les sols alcalins, pauvres en matière organique. Les sols acides, dont le pH avoisine 4,7, ne semblent pas favorables au développement de ce champignon et à la production de sclérotes qui assureront sa conservation. Ces sclérotes sont également à l'origine des premières contaminations. Ils sont produits par le mycélium dans le sol, souvent sur et à proximité des racines. On en retrouve dans le sol entre 15 et 60 cm sous la surface et jusqu'à plus de 2 mètres de profondeur selon certains auteurs. Ils s'y conservent aisément plusieurs années. Il forme aussi des conidiophores sur son mycélium (figure 2).
Pour limiter les dégâts de ce champignon plusieurs mesures sont préconisées :
- éviter de mettre en place des laitues dans des parcelles ayant porté des cultures particulièrement sensibles, notamment la luzerne et le coton ;
- éliminer le maximum de plantes malades, surtout leur système racinaire ;
- instaurer des rotations culturales assez longues, d'au moins 4 années, faisant intervenir des Monocotylédones qui ne sont pas sensibles. Le pois réduirait également fortement la présence du champignon dans le sol, surtout si de nombreux végétaux y sont enfouis (voir le lien Phymatotrichopsis omnivora).
Pour des informations complémentaires sur ce champignon, nous vous suggérons de consulter la fiche Phymatotrichopsis omnivora.