Cultures : Identifier, connaître, contrôler
Carences et excès alimentaires
Carences alimentaires*
Comme de nombreuses plantes cultivées, le melon a besoin d'éléments minéraux variés pour assurer sa croissance tout au long de son cycle de développement. Lorsqu'ils sont apportés en excès ou qu'ils manquent, des désordres nutritionnels surviennent (nutritional disorders).
En plus de n'être pas toujours facile à conduire, sa fertilisation peut être influencée par divers paramètres :
- la richesse et l'équilibre du sol en éléments fertilisants (des analyses de sol sont donc indispensables) ;
- le type de melon cultivé et la variété choisie ;
- la densité de plantation ;
- le mode de production ;
- la nature du système d'irrigation et sa conduite ;
- et tout autre facteur perturbant la croissance des plantes.
Il n'est ainsi pas rare d'être confronté sur le terrain à des plantes souffrant de carences ou d'un excès d'éléments nutritifs. Ces affections font partie des maladies non parasitaires et regroupées sous la terminologie « désordres nutritionnels ». Ces derniers se manifestent assez fréquemment sur melon par des jaunissements de nature et de répartition variables sur les plantes (figures 1 et 2).
Soulignons que chez les cucurbitacées, bien que la fertilisation des espèces cultivées ait des similarités, celles-ci ne presentent pas la même sensibilité aux carences. Par exemple, la courgette, le melon et la pastèque sont plutôt sensibles aux déficiences en bore et en molybdène, et moins sensibles à celles en fer, manganèse et magnésium. Au contraire, le concombre manifeste plus facilement les carences en fer et en manganèse, et beaucoup moins celles en bore et en molybdène.
Le tableau suivant résume les symptômes observés en situation de quelques carences importantes chez le melon.
* Soulignons qu'actuellement, lorsqu'on parle de carence, on a souvent tendance à assimiler les carences vraies aux carences induites. Les carences vraies (éléments absents du sol) sont de plus en plus rares sur le terrain (en particulier pour les oligo-éléments) ; leur diagnostic de visu est très délicat car, sauf exception, les symptômes qu'elles provoquent sont des décolorations, des jaunissements des feuilles plus ou moins intenses, très difficiles à apprécier par un non spécialiste.
Comme de nombreuses plantes cultivées, le melon a besoin d'éléments minéraux variés pour assurer sa croissance tout au long de son cycle de développement. Lorsqu'ils sont apportés en excès ou qu'ils manquent, des désordres nutritionnels surviennent (nutritional disorders).
En plus de n'être pas toujours facile à conduire, sa fertilisation peut être influencée par divers paramètres :
- la richesse et l'équilibre du sol en éléments fertilisants (des analyses de sol sont donc indispensables) ;
- le type de melon cultivé et la variété choisie ;
- la densité de plantation ;
- le mode de production ;
- la nature du système d'irrigation et sa conduite ;
- et tout autre facteur perturbant la croissance des plantes.
Il n'est ainsi pas rare d'être confronté sur le terrain à des plantes souffrant de carences ou d'un excès d'éléments nutritifs. Ces affections font partie des maladies non parasitaires et regroupées sous la terminologie « désordres nutritionnels ». Ces derniers se manifestent assez fréquemment sur melon par des jaunissements de nature et de répartition variables sur les plantes (figures 1 et 2).
Soulignons que chez les cucurbitacées, bien que la fertilisation des espèces cultivées ait des similarités, celles-ci ne presentent pas la même sensibilité aux carences. Par exemple, la courgette, le melon et la pastèque sont plutôt sensibles aux déficiences en bore et en molybdène, et moins sensibles à celles en fer, manganèse et magnésium. Au contraire, le concombre manifeste plus facilement les carences en fer et en manganèse, et beaucoup moins celles en bore et en molybdène.
Le tableau suivant résume les symptômes observés en situation de quelques carences importantes chez le melon.
| Carences | Symptômes |
| Calcium (Ca) | Soulignons que la manifestation de la vitrescence du melon est influencée par une alimentation minérale mal équilibrée en calcium et en potassium. |
| Bore (Bo) | Les jeunes folioles proches de l'apex sont légèrement chlorotiques, nécrotiques et fragiles et ont tendance à se déformer, s'enrouler. La croissance des plantes est ralentie. Diminution de la qualité organoleptique des fruits. |
| Fer (Fe) | Chlorose internervaire des jeunes folioles débutant à leur base et gagnant progressivement leur extrémité. À terme, les tissus peuvent prendre une teinte blanche et la chlorose atteindre la plante entière. |
| Magnésium (Mg) | Chlorose internervaire débutant par la périphérie du limbe des feuilles basses. En fin d'évolution, les tissus jaunis finissent par se nécroser tandis que les nervures ont tendance à conserver leur coloration verte. |
| Azote (N) | Les feuilles basses sont vert pâle, les plus anciennes présentent un jaunissement plus marqué et peuvent se nécroser et chuter. La croissance des plantes est limitée. |
| Molybdène (Mo) | Les croissances des plantes et de leur système racinaire est très réduite. Jaunissement, blanchiment et nécrose des tissus du limbe situés à la périphérie du limbe des vieilles feuilles dont le bord se relève. Cette carence est très dommageable chez le melon.. |
* Soulignons qu'actuellement, lorsqu'on parle de carence, on a souvent tendance à assimiler les carences vraies aux carences induites. Les carences vraies (éléments absents du sol) sont de plus en plus rares sur le terrain (en particulier pour les oligo-éléments) ; leur diagnostic de visu est très délicat car, sauf exception, les symptômes qu'elles provoquent sont des décolorations, des jaunissements des feuilles plus ou moins intenses, très difficiles à apprécier par un non spécialiste.
On a bien souvent affaire à des carences induites (éléments présents mais non disponibles), ce qui ne facilite pas leur diagnostic ; en plus de la détermination de la nature de la carence et des confusions de symptômes possibles, il faut en rechercher la ou les causes. Ces dernières peuvent se rencontrer dans les conditions suivantes : développement réduit ou mauvais état du système racinaire ; températures du sol trop basses ; températures nocturnes excessives ; fumure excessive ou déséquilibrée aboutissant souvent à un antagonisme entre éléments ; incorporation de matières organiques fermentescibles ; faible luminosité ; maîtrise imparfaite de l'irrigation (asphyxie par excès, manque d'eau) ; lessivage important ; nature du sol très calcaire ou trop acide ; excès de métaux lourds dans le sol.
Rappelons que les carences surviennent tout particulièrement dans les cultures amendées empiriquement, en absence d'analyses de sol ou de la solution nutritive. Lorsque vous êtes confrontés à ce type de symptômes, il ne faut pas conclure hâtivement à une quelconque carence sans avoir consulté un spécialiste et avoir effectué les analyses (physiques, chimiques) du sol, de la végétation .... qui s'imposent.
Rappelons que les carences surviennent tout particulièrement dans les cultures amendées empiriquement, en absence d'analyses de sol ou de la solution nutritive. Lorsque vous êtes confrontés à ce type de symptômes, il ne faut pas conclure hâtivement à une quelconque carence sans avoir consulté un spécialiste et avoir effectué les analyses (physiques, chimiques) du sol, de la végétation .... qui s'imposent.
Excès de salinité
Figure 1
Figure 2
Figure 3