Taches de latex
Les producteurs de salade, notamment de chicorées, sont confrontés sporadiquement à un nouveau syndrome dont la cause n'est pas encore connue.
Les dégâts se manifestent essentiellement sur les nervures et/ou le limbe à proximité. On peut y constater la présence de quelques lésions peu étendues, de couleur orangée à brun clair (figures 1 et 2). En fait, il s'agit de poches d'accumulation de latex qui finissent par éclater (figures 3 et 4). Celui-ci, en s'oxydant, prend une coloration brun rouille tandis qu'il souille les tissus foliaires environnants (figure 5) (voir aussi les figure 6 à 8).
L'étiologie de la maladie a porté surtout sur l'éventualité d'une phytoplasmose. En effet, un phytoplasme appartenant au groupe des jaunisses de l'aster ("Aster Yellows") est signalé dans la littérature comme responsable de taches de latex sur les nervures des feuilles. Ce symptôme en accompagne fréquemment d'autres, comme des jaunissements et une réduction de la taille des feuilles et le nanisme des plantes. Aucun d'entre eux n'a été observé dans les contextes culturaux français. Les investigations de laboratoire réalisées pour mettre en évidence un phytoplasme sont restées vaines, infirmant la possibilité d'attaques tardives ne générant que des taches de latex.
Des études étiologiques plus poussées, intégrant des enquêtes de terrain, devront être réalisées pour mieux comprendre et peut-être identifier éventuellement un facteur explicatif de ce syndrome.