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Biologie, épidémiologie

- Conservation, sources de phytoplasmes

Les phytoplasmes se conservent dans les cicadelles vectrices et sur différents hôtes, cultivés (carotte, épinard, céleri...) ou non, qui constituent des réservoirs à phytoplasmes importants. Dans le cas de "Candidatus Phytoplasma sp." (phytoplasme des jaunisses de l'aster), il passe l'hiver dans le corps de ses vecteurs. Ce phytoplasme est polyphage, on le retrouve notamment sur plusieurs mauvaises herbes (Salsola tragus, plusieurs espèces de Sonchus et de Plantago, Taraxacum officinale, Lactuca serriola... Il a aussi été rapporté sur chou de Bruxelles, Senecio cruentus, Argyranthenium frutescens, dahlia, Hydrangea macrophylla, Lavandula officinalis, olivier, Primula sp., Spartium junceum, Violeta odora, tomate. Ces plantes l'hébergent, le multiplient et servent aussi de sources d'inoculum.

Le cycle des cicadelles vectrices fait intervenir des oeufs qui ne jouent aucun rôle dans la conservation hivernale du phytoplasme mais assure la pérennité de l'insecte d'une saison à l'autre.


- Transmission, dissémination

Comme nous l'avons suggéré précédemment, ce phytoplasme est transmis de façon persistante, au cours de piqûres de nutrition, par plusieurs espèces de cicadelles : Macrosteles laevis, Macrosteles quadripunctulatus, Macrosteles severini, Macrosteles quadrilineatus (syn. Macrosteles fascifrons). Cette dernière espèce semble la plus fréquemment impliquée dans la transmission de cette phytoplasmose. Les cicadelles, insectes piqueurs et suceurs de sève, contaminent les salades au cours de leur migration. Une fois en contact avec la feuille, elles piquent dans les vaisseaux du phloème pour se nourrir, injectant ou prélevant des phytoplasmes au passage (figure 1). Le ou les phytoplasmes se multiplient dans ces insectes, atteignant divers organes, dont les glandes salivaires, ce qui rend les cicadelles infectieuses. Macrosteles quadrilineatus peut le rester au moins une centaine de jours.

Ces insectes sont généralement occasionnels sur les plantes infectées. Ils sont capables de voler sur de longues distances ou de rester sur place. Cinq générations peuvent se succéder au cours d'une saison sur différents hôtes. La date d'apparition des symptômes, qui a lieu généralement 30 à 45 jours après les contaminations, dépend de la période de migration du ou des vecteurs. La migration est un phénomène complexe qui résulte du transfert de populations d'insectes de place en place sous la forme de vols de masse. Les causes des migrations sont mal connues. Elles semblent liées à des conditions locales défavorables aux cicadelles. Parmi les facteurs qui influencent la migration et la nature des vols, on peut citer la faim, le surnombre, la détérioration de l'hôte, une déficience endocrinienne chez l'insecte ou des effets génétiques, la photopériode, la température, le vent... Les insectes préfèrent les plantes jeunes présentant des tissus succulents. En période de sécheresse, ils passeront plus volontiers des plantes sauvages aux cultures irriguées. Des phénomènes d'appétence sont parfois constatés, mais ils sont mal connus. Les hivers froids contribuent à réduire les populations hivernales.

Ce phytoplasme des jaunisses de l'aster n'est pas transmissible par la graine.

Dernière modification : 01/12/2023
  • Auteur :
  • D Blancard (INRAe)
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Figure 1