Pyrenochaeta lycopersici R.W. Schneid. & Gerlach (1966)
Racines liègeuses cryptogamiques
- classification : Fungi, Ascomycota, Dothideomycetes, Pleosporomycetidae, Pleosporales, Incertae sedis
- Répartition et dégâts
Ce champignon, responsable de la maladie des racines liégeuses de la tomate ("Corky root"), colonise aussi celles de la laitue. Il n'a été signalé sur cette dernière plante que très rarement, essentiellement en Angleterre et en France. Son incidence sur la laitue n'est que ponctuellement importante, se traduisant par une réduction de la vigueur des plantes et donc de la taille des laitues au moment de la récolte.
- Symptômes
Pyrenochaeta lycopersici provoque des altérations brunes, superficiellement liégeuses qui ceinturent les racines sous la forme de manchons (figures 1 et 2). On peut retrouver ces altérations sur le pivot et les racines secondaires. Un certain nombre de radicelles disparaissent. Bien que pouvant être confondus avec les symptômes liés au pivot liégeux, les dégâts dus à ce champignon ne sont jamais aussi conséquents. Malgré tout, les laitues ont un développement limité et apparaissent plus ou moins chétives. Les pycnides de ce champignon sont rarement observées sur les tissus altérés (figures 3 et 4).
- Éléments de biologie
Il se conserve dans le sol sur les débris végétaux . Plusieurs hôtes cultivés entrant en rotation avec la laitue sont capables de l'héberger et de le multiplier ; c'est le cas de la tomate, du melon, de l'aubergine, du haricot... Il en est de même pour plusieurs mauvaises herbes. Il pénètre les tissus racinaires puis entraîne progressivement leur subérisation et leur pourriture. Sa dissémination a lieu essentiellement par l'intermédiaire de plants et/ou de substrats contaminés, des outils aratoires... Il semble exister au moins 2 types de souches : des souches « froides » avec un optimum thermique situé entre 15-20°C et des souches « chaudes » encore pathogènes à 30°C. La production de cultures sensibles dans la même parcelle favorise son extension dans le sol.
- Protection
Ce champignon tellurique nécessite la mise en oeuvre de la plupart des méthodes de lutte préconisées pour combattre les Sclerotinia spp. Il conviendra de réaliser des rotations culturales excluant les plantes sensibles signalées. Dans certains cas, une désinfection du sol au dazomet sera nécessaire (e-phy) : privilégier la solarisation. Éliminer le maximum de racines en fin de culture afin de réduire la quantité de débris végétaux contaminés retournant dans le sol. Des différences de sensibilité variétales ont été observées.
NB : La législation sur les pesticides évoluant très rapidement, nous vous conseillons de consulter le site e-phy du ministère de l'agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.