Phymatotrichopsis omnivora (Duggar) Hennebert (1973)

- Répartition et dégâts

Ce champignon est plutôt inféodé aux régions semi-désertiques. Il a été détecté assez récemment dans des vergers d'avocatiers et de manguiers en zone semi-tropicale. Il est très polyphage, affectant à peu près 2 000 dicotylédones cultivées (coton, luzerne, vigne, pommier...) ou non. Il est très rare sur salade ; il a été signalé essentiellement dans le sud des États-Unis où il est considéré comme un agent pathogène mineur de la laitue.


- Symptômes

On observe une pourriture du système racinaire liée à sa colonisation par le mycélium de ce champignon. Il perturbe les courants de sève ; les feuilles ne tardent pas à jaunir et prennent une teinte bronzée. Les plantes flétrissent soudainement et meurent. Du mycélium cotonneux et des cordons mycéliens sont présents sur les racines et dans le sol autour de ces dernières et à proximité de la surface du sol. On note aussi des petits sclérotes isolés ou agrégés, plus ou moins sphériques, de 1 à 2 mm de diamètre, brun rougeâtre une fois matures.


- Éléments de biologie

Phymatotrichopsis omnivora se conserve plusieurs années dans le sol grâce à ses sclérotes que l'on peut retrouver jusqu'à plus de 2 mètres de profondeur. Il se maintient aussi sur de nombreuses autres plantes cultivées (vigne, cotonnier, luzerne, pommier...) ou non. Il s'installe d'abord au niveau du cortex de la racine puis gagne les vaisseaux. Il apprécie les sols alcalins, calcaires, contenant de faibles teneurs en matière organique. Son optimum thermique est compris entre 28 et 30°C.


- Protection

C'est un champignon du sol qui ne nécessite normalement pas de mettre en place des méthodes de lutte particulières dans le cadre de la culture de laitues. On pourra toujours augmenter le taux de matière organique du sol et réaliser des rotations culturales faisant intervenir des monocotylédones. Par ailleurs, on pourra s'inspirer des mesures préconisées pour maîtriser les 2 Sclerotinia spp..


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