Athelia rolfsii (Curzi) C.C. Tu & Kimbr. (1978)

Pourriture de la tige par Athelia

- Répartition et dégâts

Ce basidiomycète sévit plus particulièrement dans les régions chaudes tropicales et sub-tropicales. Il affecte un très grand nombre de plantes cultivées ou non, plus d'une centaine parmi les mono et les dicotylédones. Il est rarement très grave sur salade.

En France, il est présent dans le sol de quelques maraîchers situés au Pays Basque. Il est particulièrement grave dans les départements d'outremer.


- Symptômes

Des lésions humides se développent sur les feuilles situées au contact du sol (figure 1). La pourriture s'installe et atteint progressivement le collet, certaines racines, la base des pétioles ; elle se généralise à la pomme. Les tissus affectés brunissent plus ou moins intensément. On observe également des flétrissements, des jaunissements de feuilles ainsi qu'un effondrement des plantes suivi de leur décomposition progressive. Les plantes touchées sont réparties en foyers plus ou moins larges. Un mycélium blanc (figure 2), parfois abondant, couvre la base des plantes et le sol. Il est parfois surmonté par de nombreux petits sclérotes lisses (figure 3), plutôt sphériques (1 à 3 mm), de couleur fauve à brun rouge.


- Éléments de biologie

Il se conserve dans le sol sur les débris végétaux, sous la forme de mycélium agrégé (figure 4) ou de sclérotes. Il est aussi capable de se maintenir sur différents substrats organiques. Il infecte un grand nombre d'hôtes, en particulier les légumes : haricot, bette, choux, solanacées, cucurbitacées... Il pénètre directement les tissus qu'il décompose et envahit grâce à un puissant système enzymatique. Les périodes chaudes et humides favorisent son extension. Il se développe bien entre 25 et 35°C. Sa transmission est assurée par la terre contaminée, le travail du sol, l'eau et les plants produits dans des pépinières infestées.


- Protection

Un certain nombre de méthodes de lutte préconisées pour combattre Thanatephorus cucumeris ou les Sclerotinia spp. peuvent être utilisées, à la fois en pépinière et en culture (destruction des résidus de culture et des mauvaises herbes, désinfection du sol, "solarisation", rotations culturales avec du maïs et d'autres céréales). Signalons que quelques fongicides ont été expérimentés ; le prix de revient des traitements les rend inutilisables dans bon nombre de situations.


NB : La législation sur les pesticides évoluant très rapidement, nous vous conseillons de consulter le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.