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Lettuce mosaic virus (LMV)

Virus de la mosaïque de la laitue

 

- classification : Potyviridae, Potyvirus


D'abord signalé aux États-Unis (en Floride), puis en Europe, le virus de la mosaïque de la laitue (Lettuce mosaic virus, LMV) a été identifié maintenant dans toutes les régions où se cultive les salades, des zones les plus septentrionales aux zones les plus chaudes.

En plein champ, il reste le virus majeur dans les pays où la production et l'utilisation de graines contrôlées "sans virus" n'ont pas été généralisées chez les professionnels. Il en est de même dans les pays où l'on ne dispose pas de variétés résistantes. On peut occasionnellement observer localement de sérieuses épidémies quand des variétés sensibles sont cultivées, ceci malgré l'utilisation de graines saines. Cette situation peut être due à des changements dans la gestion du milieu cultural, comme par exemple, l'introduction ou la maîtrise imparfaite de plantes-réservoirs du virus.

Dans les zones de production où l'on cultive des variétés résistantes, l'émergence de souches virulentes contournant les gènes utilisés peuvent également conduire localement ou régionalement à de sérieux dégâts. La fréquence du LMV est en général faible dans les cultures sous abri.



Le LMV est l'un des plus graves virus sévissant sur laitue (figure 1). Il est transmis par la graine chez cette espèce et infecte également les chicorées scarole et frisée. Il existe de nombreuses souches qui se distinguent entre-elles par leurs propriétés biologiques et sérologiques. Par exemple, des souches très agressives ont été isolées de composées sauvages, comme l'Helminthia echioides (Picris), mais aussi de chicorée et de laitue.

 
 Figure 1

Depuis plusieurs années, des souches capables de contourner le (les) gène(s) de résistance le(s) plus utilisé(s) dans la sélection (gène mo1¹, ex. "g", en France et en Europe, mo1², ex. "mo", aux États-Unis) ont été isolées dans de nombreux pays. Une caractérisation moléculaire des régions variables du génome de ce virus a permis d'établir des relations phylogénétiques chez une vingtaine d'isolats qui ont été répartis en trois groupes.

Dernière modification : 08/12/2023
  • Auteur :
  • H Lot (INRA)