À la suite de pluies importantes, accompagnées de grêle, il n'est pas rare d'observer dans les cultures de tomates de plein champ des dégâts importants (hail injuries), surtout lorsqu'elles sont cultivées à plat. En effet, ce mode de production les rend particulièrement vulnérables aux grêlons. Ces derniers, en percutant les folioles, occasionnent des trous, des déchirures (figure 1), qui peuvent altérer fortement leurs potentialités photosynthétiques par la suite. Certaines feuilles peuvent être totalement déchiquetées. Signalons que ces différentes blessures peuvent aussi favoriser l'installation de divers agents pathogènes. Les grêlons sont aussi à l'origine d'altérations nécrotiques brunâtres, d'éclatements plus ou moins prononcés à leur point d'impact sur la tige (figure 2), mais surtout sur les fruits.
 

En effet, les fruits sont particulièrement vulnérables aux grêlons qui, lorsqu'ils les percutent, occasionnent aux points d'impact des éclatements plus ou moins prononcés. Des lésions brunâtres apparaissent par la suite aux points d'impact (figures 3 à 5) plus ou moins subérisées, qui rappellent parfois les taches liégeuses occasionnées par les Xanthomonas spp..

Signalons qu'à la suite de tels dégâts, de nombreux micro-organismes décrits dans ce chapitre, opportunistes ou non, pourront profiter des blessures occasionnées par les impacts de grêlons pour pénétrer plus facilement dans les fruits et induire ultérieurement des pourritures.
 

Dernière modification : 18/06/2013

• Auteur :
• D Blancard (INRAe)