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Méthodes de protection

  • En cours de culture

Une fois installée dans une culture, cette jaunisse n'est pas facile à maîtriser. Contrairement aux maladies cryptogamiques, il n'existe pas de méthode de lutte curative permettant de contrôler efficacement en cours de culture les virus, et en particulier le ToCV. Généralement, une plante infectée le restera toute sa vie.

Signalons que les risques d'introduction et de réintroduction de ce virus, liés au commerce des plants de tomate infectés ou de différentes plantes venant de zones contaminées et hébergeant des aleurodes virulifères, ne sont pas négligeables. Le ToCV fait l'objet d'un arrêté de lutte obligatoire dans plusieurs pays européens, dont la France : l'annexe technique de l'arrêté du 8 juillet 2002 rend obligatoire la déclaration de présence ou de suspicion de présence du ToCV, la lutte contre les aleurodes et l'arrachage des plants atteints.

Étant donné le manque de spécificité des symptômes, leur détection précoce n'est pas toujours aisée, ce qui rend difficile l'identification de cette virose, et l'élimination des toutes premières plantes affectées. En présence de symptômes douteux, nous vous conseillons de faire confirmer votre diagnostic par un laboratoire spécialisé.
Il convient aussi de maîtriser le niveau des populations d'aleurodes vectrices, ce qui n'est pas simple en serre.
En fin de culture, les plantes seront éliminées rapidement, les aleurodes détruits spécifiquement, et on réalisera un vide sanitaire de plusieurs jours.

  • Culture suivante 

Il conviendra de mettre en oeuvre un ensemble de mesures qui auront pour but d'empêcher ou du moins de limiter au maximum l'introduction du virus, mais surtout de ses vecteurs, et leur extension dans les cultures de tomate
On sera très vigilant sur la qualité des plants, et en particulier sur leur origine : on se méfiera particulièrement des plants provenant de pays ou de régions déjà affectés par le ToCV. Les pépinières devront être insect-proof. On pourra aussi avoir recours à des agrotextiles pour isoler les plantes (voiles non tissés, tissus maille). La barrière mécanique ainsi créée retardera les infections.

Des moyens permettant de détecter et de contrôler chimiquement ou biologiquement* (e-Phy) le développement des aleurodes seront mis en oeuvre.

Un désherbage soigneux des parcelles (pépinière ou culture) et de leurs abords sera réalisé afin d'éliminer les réservoirs à virus et/ou les sources de vecteurs. Les nouvelles cultures ne seront pas mises en place à proximité de cultures déjà affectées.

Actuellement, il n'existe pas de variété de tomate résistante à cette virose.

Nous vous conseillons de consulter aussi la rubrique Protection de la fiche traitant du TYLCV. En effet, plusieurs mesures supplémentaires permettant de contrôler ce virus, lui aussi transmis par aleurodes, peuvent être utilisées dans le cas du ToCV.


Lutte chimique : Le nombre de pesticides disponibles pour un usage donné évoluant en permanence, nous vous conseillons de toujours confirmer votre choix en consultant le site e-phy du ministère de l’agriculture et de la pêche qui est un catalogue en ligne des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France. Cette remarque est également valable pour tous les produits biologiques à base de micro-organismes ou de substances naturelles.

Dernière modification : 30/11/2023
  • Auteurs :
  • D Blancard (INRAe)
  • G Marchoux (INRA)