Ecologie, épidémiologie
- Conservation, sources de virus
Comme de nombreux virus, le virus de la chlorose de la tomate (Tomato chlorosis virus, ToCV) est susceptible de se pérenniser sur un certain nombre d'espèces végétales. En fait, sa gamme d'hôtes naturels serait plutôt restreinte à une trentaine d'hôtes. Il est tout de même connu pour infecter la pomme de terre et le piment. Certains auteurs signalent que des plantes ornementales (Zinnia elegans) et d'autres cultures légumières seraient sensibles. On le retrouve également sur des adventices (Datura stramonium, Solanum nigrum, S. nigrescens, Physalis peruviana, P. ixocarpa). Il est probable que les plantes le conservent et servent de réservoirs à virus.
- Transmission, dissémination
Ce virus est transmis par des aleurodes, selon le mode semi-persistant. Son temps d'acquisition du virus par l'insecte est de 48 heures, parfois moins, et celui-ci reste virulifère durant approximativement 3 jours. Une fois « injecté », le virus reste limité aux vaisseaux du phloème, dans lesquels il se multiplie.
Plusieurs espèces d'aleurodes sont susceptibles de réaliser sa transmission : Trialeurodes vaporariorum (Westwood), Bemisia tabaci (Gennadius, le vecteur le plus efficace) biotypes A, B (= Bemisia argentifolii Bellows & Perring) et Q, et Trialeurodes abutilonea (Haldeman). Il ne semble pas que la transmission de virus à la descendance de l'insecte soit possible.
Rappelons que ce virus n'est pas transmis expérimentalement par inoculation mécanique. En revanche, il est certainement disséminé par les plants dans les régions de production où les aleurodes virulifères pullulent dans les pépinières.