Pyrenochaeta lycopersici R.W. Schneid. & Gerlach, (1966)
Racines liègeuses
- classification : Fungi, Ascomycota, Dothideomycetes, Pleosporomycetidae, Pleosporales, Incertae sedis
- téléomorphe : Herpotrichia
- dénomination anglaise : corky root
Ce champignon tellurique, décrit dans un premier temps en Europe, est maintenant présent dans les zones de production de plusieurs continents. C'est un marqueur des sols dits « fatigués » qui ont supporté des cultures de tomates à plusieurs reprises et/ou d'autres cultures sensibles, essentiellement légumières. Il est surprenant de constater qu'il a été signalé dans des substrats organiques et minéraux de cultures en hors-sol, alors qu'il ne dispose pas de structures lui permettant de se disséminer facilement. En plus des pertes de rendement qu'il peut engendrer (de 40 à 70 % dans les parcelles fortement affectées, voire plus), il oblige souvent les producteurs à mettre en oeuvre diverses mesures coûteuses afin de réduire son incidence : désinfection du sol, greffage, culture hors sol.
Son importance en France n'est pas négligeable, notamment dans les cultures aux sols « fatigués » sur lesquels la tomate est revenue trop fréquemment. C'est le cas sous abris dans les tunnels plastiques notamment, mais aussi pour les productions de tomates industrielles. Dans les sols intensément infestés, la croissance des plantes est fortement perturbée. Il ne semble pas présent en France dans les cultures hors sol.
Peu de données sont disponibles concernant les variabilités biologiques et génétiques de Pyrenochaeta lycopersici. Trois groupes de souches auraient été définis en fonction de leurs optima thermiques : des souches froides, tempérées et chaudes. Ces groupes ne semblent pas présenter une grande variabilité moléculaire d'après les rares travaux portant sur le sujet.
Rappelons que le champignon Rhizopycnis vagum D.F. Farr a été récemment signalé en Italie comme responsable de racines liégeuses sur tomate. Dans ce pays, il est parfois co-isolé des racines de tomate en même temps que P. lycopersici. Un situation comparable a été observée au Canada, Setophoma terrestris (Pyrenochaeta terrestris) étant en plus associé aux symptômes de racines liégeuses sur tomate.