Dynaspidiotus regnieri
La cochenille du cèdre
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Position systématique : Insecte - Hyménoptère - Diaspididé
Hôtes habituels :Cèdre
Hôtes éventuels:
Localisation sur l'hôte : Aiguilles
- Biologie
D. regnieri est une espèce univoltine (une seule génération par an). Les femelles adultes fécondées (aux téguments très sclérifiés) sont présentes sur les aiguilles de cèdre tout au long de l’année et constitue la forme de résistance à l’hiver. Les larves de stade 1, qui sont mobiles, constituent la forme de dispersion de l’espèce, elles apparaissent début juin. Elles sont présentes jusqu’en septembre avec un maximum en juin ou juillet suivant les stations étudiées. Ces larves se fixent rapidement. Les larves de stade 2 peuvent être présentes jusqu’à mi-octobre. Les jeunes femelles adultes sont présentes de mi-juillet à novembre.
Selon les conditions climatiques, on peut observer des mâles aux stades pré-pupe, pupe et adulte durant une partie de l’hiver en faible proportion mais aucun ne survit jusqu’au printemps, la majorité d'entre eux n'est présente que de début juillet à fin août.
Les différences importantes de climat entre les cédraies du Sud-Est de la France et du centre de l’Espagne et les connaissances parcellaires sur la biologie de cette cochenille suggèrent la nécessité de nouvelles études à l’échelle locale.
- Symptômes et éléments de diagnostic
- Le bouclier de la femelle est de forme ovalaire, allongé,tronqué aux extrémités fortement convexes, rétréci
latéralement, d’un blanc pur et soyeux avec l’exuvie larvaire centrale jaune dorée (photo 7). Taille de 2,4 à 2,6 mm.
- La femelle âgée est le stade le plus fréquemment observable sur la plante. Elle présente un prosoma très fortement épaissi, de structure cornée et réticulée, brun noir foncé, de forme sub-parallélépipédique, dégageant seulement le pygidium très caractéristique de l'espèce et masquant tous les autres caractères
- Dégâts
La cochenille du cèdre a été découverte en France pour la première fois en 2012 dans les Hautes-Alpes. Elle était présente au maroc, en Algérie et en Espagne. C'est la neuvième espèce de cochenille en France qui peut se développer sur Cedrus.
A ce jour, cette cochenille est rapportée comme un ravageur du cèdre uniquement en Espagne. Dans les jardins où elle a été détectée, elle a pu entraîner la mortalité de quelques cèdres, contrairement aux deux autres cochenilles C. kabyliensis et Coccus sp., qui n'avaient jamais causé de tels dégâts.
Une dispersion passive des jeunes stades larvaires par le Mistral, un vent régional dominant d’orientation Nord-Ouest/Sud-Est, pourrait expliquer le confinement des populations de D. regnieri en région PACA et sa quasi absence en Languedoc-Rousssillon, qui représente près de la moitié de la surface des cédraies françaises (près de 10 000 ha).
- Confusion possible
Une vingtaine d’espèces de cochenilles sont citées sur Cedrus au niveau mondial. Deux Coccidae polyphages : Ceroplastes rusci et Coccus hesperidum, deux Pseudococcidae : Pseudococcus longispinus très commune et polyphage et Phenacoccus arambourgi seulement présente au Liban et inféodée à Cedrus libani.
En France, C. rusci, C. hesperidum et P. longispinus sont des cochenilles polyphages assez communes qui ne représentent un danger que très ponctuellement. Les seize autres espèces appartiennent à la famille des Diaspididae, dont seules cinq espèces sont présentes en France : Carulapsis minima, Fioronia japonica, Hemiberlesia lataniae, Lepidosaphes newsteadi et Leucaspis pusilla.