Aulacophora fauveli Beenen, 2008 ; Candezea semiviolacea (Fauvel, 1862) ; Candezea palustris (Perroud, 1864)

Chrysomèles des cucurbitacées de Nouvelle-Calédonie

Généralités

• Trois espèces sont observées en Nouvelle Calédonie qui se ressemblent beaucoup. Elles sont nommées "bêtes jaunes" par les agriculteurs calédoniens sans distinction particulière.
• Quelques signes distinctifs permettent cependant de les différencier :
  • Candezea semiviolacea présente une tête de couleur orange et des élytres de couleur jaunâtre à vert-olive.
  • Candezea palustris et Aulacophora fauveli ont la tête, le thorax et l’abdomen de couleur rouge orangé. C. palustris se distingue de A. fauveli par l'apex de son abdomen de couleur noire.
• Ces insectes appartiennent à la famille des Chrysomelidae et à la sous-famille des Galerucinae. Notons que les deux chrysomèles du genre Candezea étaient associées il y a encore peu de temps au genre Monolepta.
• Leur taille varie entre 6 et 10 mm, Aulacophora fauveli étant légèrement plus grosse que les 2 autres espèces.
• Observés surtout en plein champ.
  
  

• Famille(s) botanique(s) sensible(s) 

• Zones de production affectées* :

*A. fauveli est présente dans certaines îles du Pacifique. C. palustris est présente aux Salomon, en Australie, en Nouvelle Calédonie, en Papouasie Nouvelle Guinée et au Vanuatu. C. semiviolacea est endémique à la Nouvelle-Calédonie. C. palustris et C. semiviolacea sont polyphages. A. fauveli semble être plus spécifique aux cucurbitacées.

• Organes attaqués

 Symptômes, dégâts

• Symptômes :
  • Feuilles dévorées principalement par les adultes qui se nourrissent du limbe. Celui-ci est découpé, troué plus ou moins régulièrement
  • Les dégâts peuvent être très importants sur les jeunes plants. A part sur courgette et chou de chine, l’impact sur les autres espèces légumières est modéré dès lors que le développement végétatif de la plante est suffisant.
  • Fleurs et fruits sont aussi consommés et découpées.
  • Les larves qui vivent dans le sol se nourrissent des racines.

• Signes : Présence d'insectes adultes sur les plantes et dans la culture (figures ).

• Confusions possibles : 

 Biologie

• Cycle de développement :Il n’existe pas d’informations sur le cycle de développement de ces espèces.
  
  • Les larves présentes dans le sol consomment les racines et qu’elles ont besoin d’eau pour se développer.
  • La métamorphose a lieu dans le sol.
• Les attaques les plus importantes sont souvent observées lors de pluies survenant après une période sèche. 

 Protection

• Produire les plants dans une pépinière insect-proof (au lieu de réaliser ds semis en plein champ) et contrôler leur qualité sanitaire avant et durant leur introduction dans la culture ou l'abri. Sinon, réaliser la culture sous filet le temps du développement végétatif. La phase la plus critique dure jusqu’au stade 6-8 feuilles.
• Contrôler la qualité sanitaire des plants avant et durant leur introduction dans la culture ou l'abri.
• Pailler la culture (plastique ou toile) afin de limiter l’émergence des adultes à partir du sol. Cependant, ces espèces sont très mobiles et des attaques peuvent tout de même être occasionnées par des adultes provenant de parcelles adjacentes.
• La protection chimique est peu efficace sur cet usage (site e-phy). Du fait de leur forte mobilité, il est difficile de toucher ces insectes lors des pulvérisations.