Méthodes de protection
Afin de contrôler Septoria lycopersici, des rotations culturales d’au moins 1 à 2 années seront réalisées. Les futures cultures devront être mises en place dans des parcelles indemnes de maladie, bien drainées, en limitant la densité des plantes. On utilisera des semences issues de zones de production non infectées. On prendra soin d’éliminer les mauvaises herbes pouvant héberger le champignon. Il sera préférable de tuteurer les plantes afin que le feuillage ne soit pas en contact avec le sol, et d’irriguer les plantes dans le courant de la journée afin quelles sèchent rapidement. Le paillage du sol contribuerait aussi à une réduction de la maladie. Il conviendra de ne pas travailler dans les parcelles lorsque la végétation sera mouillée.
Dans les pays particulièrement affectés, des traitements préventifs ou stoppants pourront être réalisés à intervalles réguliers avec des fongicides : cuivre, manèbe, mancozèbe, thiophanate-méthyl, bénomyl, chlorothalonil, tolyfluanid… Dans bon nombre de pays où des traitements anti-mildiou/alternaria/oïdium sont appliqués, ils suffisent souvent à contrôler la septoriose par leurs effets secondaires. Parmi les biofongicides susceptibles de limiter le développement de la septoriose, citons Cryptococcus laurentii et Pseudomonas putida.
Des variétés résistantes sont rapportées dans la littérature ; il n’en existe pas actuellement en France. Ajoutons que la plupart des espèces sauvages de Lycopersicon s’avèreraient résistantes à la septoriose lors de tests d’inoculations artificielles.
Les débris végétaux pourront être enfouis profondément après la récolte.