Phytophthora cinnamomi ou cambivora
L'encre du chêne
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Position systématique : Chromista - Oomycète - Peronosporales
Hôtes habituels : Chênes
Hôtes possibles : Châtaigniers
Localisation sur l'hôte : Racines
- Biologie
Ce pathogène, actif au niveau du cambium, a été découvert pour la première fois sur chêne rouge en 1948 dans les Pyrénées Atlantiques. La plupart des cas recensés se trouvent dans le Sud-Ouest de la France, à l’exception de quelques identifications sur chêne liège dans le midi. Son aire de présence en France semble être sous la dépendance du froid hivernal.
La conservation dans le sol est assurée par des organes aux parois épaisses, les chlamydospores, qui peuvent perdurer ainsi plusieurs années. Lorsque le sol est suffisamment humide et chaud, les chlamydospores émettent des zoospores ainsi appelées parce qu’elles sont munies de deux flagelles mobiles qui leur permettent de se déplacer dans l’eau du sol où elles ne vivent que quelques heures.
Les zoospores germent sur les radicelles en cours d’élongation. Les filaments mycéliens pénètrent dans les tissus vivants et les tuent.
Cette maladie racinaire peut monter dans le tronc au-delà de 3 mètres. L’arbre réagit vigoureusement et les dégâts dans le bois se traduisent sous forme d’un duramen ceinturé par une zone perturbée par des lésions et des cicatrisations de couleur brun-marron foncé ou noir, qui rend le bois impropre à tout autre usage que le bois de feu.
- Symptômes et éléments de diagnostic
On observe sur le fût des suintements noirs plus manifestes en période de végétation. L’écorce est tourmentée avec présence de bourrelets cicatriciels qui aboutissent à un faciès chancreux partant toujours de la base de l’arbre.
- Dégâts
Les chênes attaqués ne meurent pas, mais la bille de pied est dépréciée à partir de 20 ans. Le chêne rouge paraît le plus sensible des espèces de chênes. Quelques cas ont récemment été décrits sur chêne pédonculé.
Voir aussi: