Coroebus florentinus

(syn. Coroebus bifasciatus)

Le bupreste des branches du chêne

Position systématique : Insecte – Coléoptère – Buprestidé
Hôtes habituels : Chênes
Localisation sur l'hôte : Rameaux, branches, tiges

• Biologie

Les adultes émergent de mai à juillet. Ils effectuent leur repas de maturation aux dépens des feuilles de chêne sans commettre de dégâts notables.

La femelle pond un œuf à la fois, dans le houppier, vers l’extrémité des rameaux sains de l'année. La larve ronge l'écorce, pénètre dans le liber, puis dans le bois, et creuse une galerie descendante plus ou moins sinueuse, de section elliptique pouvant atteindre de 1 m à 1,50 m de longueur. La durée du développement larvaire varie de 20 mois à 4 ans. Avant de se nymphoser, la larve arrête sa phase descendante et creuse une galerie annulaire dans l'aubier, puis replonge dans le bois pour terminer sa course quelques mm plus haut par une petite chambre oblique et fortement arquée. Rapidement, la partie du végétal située au dessus de l'annélation se dessèche.

La nymphose intervient en avril-mai. L'adulte quitte la branche ou la tige morte par un trou ovale.

Le bupreste des branches du chêne est présent dans les 2/3 méridionaux de la France. Il est abondant en zone méditerranéenne sur chêne vert ou chêne liège. Avec le réchauffement climatique il progresse en Europe vers le Nord.

• Symptômes et éléments de diagnostic

- Dessèchement prématuré de branches feuillées, en général de façon isolée, ce qui entraine l'apparition de spots rouges dans le houppier
- Présence de branches sèches portant toutes leurs ramifications secondaires voire leurs feuilles dans des houppiers par ailleurs denses
- Dans le rameau, visible après cassure ou coupe, présence d'une galerie médiane descendante, se terminant par une galerie annulaire et contenant, en fonction du stade de développement, une larve quasi cylindrique ou une nymphe
- Présence d'un trou ovale (de 3 à 4 mm) un peu au dessus du début du dessèchement si l'adulte a quitté le rameau.

- L'adulte est un coléoptère allongé de 14 à 16 mm de long, de couleur vert bronzé à vert bleu (face supérieure), chacune des élytres porte sur sa partie postérieure deux bandes foncées transversales sinueuses. Il vit très peu de temps et reste actif dans les houppiers (rencontre exceptionnelle).
- La larve mesure 25 à 32 mm de long, est presque cylindrique, de couleur jaunâtre, le dernier segment est terminé par deux petits appendices brun foncé.

• Dégâts

Les galeries larvaires bloquent la circulation de la sève, ce qui provoque le flétrissement des branches et tiges attaquées. Elles favorisent également des points de faible résistance et les cassures.

L’insecte attaque des arbres indépendamment de leur vitalité. Des arbres bien portants peuvent être colonisés. Les attaques répétées entrainent l'éclaircissement du houppier et peuvent provoquer à terme un affaiblissement.

Mais c'est surtout dans les plantations sur de jeunes tiges que le bupreste peut provoquer des dommages lorsque les attaques touchent la pousse terminale et l'axe principal, ce qui provoque la formation de baïonnettes.

• Confusion possible

- avec des symptômes de dépérissement. Dans ce cas, le nombre de branches sèches est plus important et réparti de façon homogène dans le houppier. Les branches mortes portent généralement peu de ramifications secondaires
- avec des dégâts de neige lourde.