Champignons lignivores des feuillus

Position systématique :  Basidiomycètes surtout Polyporales :

Fistuline hépatique (Fistulina hepatica), Ganoderme aplani (Ganoderma applanatum), Phellin robuste (Phellinus robustus), Amadouvier (Fomes fomentarius), Polypore hérissé (Inonotus hispidus), Polypore écailleux (Polyporus squamosus), Polypore du bouleau (Piptoporus betulinus), Pholiote destructrice (Pholiota populnea), Collybie visqueuse (Oudemansiella mucida), Armillaire (Armillaria spp.), Stérée hirsute (Stereum hirsutum), Stérée pourpre (Chondrostereum purpureum), Schizophylle commun (Schizophyllum commune), Tramète à couleur changeante (Coriolus versicolor), Polypore en touffe (Grifola frondosa), Polypore géant (Meripilus giganteus).

Hôtes habituels : voir figure 1
Localisation sur l'hôte : voir figure 1

• Biologie

- Fructifications en général sous forme de consoles, visibles sur le tronc et les branches, émettant une profusion de spores dans l’atmosphère. Celles-ci vont contaminer un arbre au niveau de blessures ou de fissurations de l’écorce.
- Après germination et pénétration dans le bois, les enzymes du champignon attaquent selon les espèces soit la lignine (pourriture blanche), soit la cellulose (pourriture rouge cubique), soit les deux (pourriture alvéolaire).
- La pourriture du bois est lente (plusieurs mois ou années), sans symptômes extérieurs visibles avant la fructification.

• Symptômes et éléments de diagnostic (voir aussi figure 1)
  

- La pourriture du bois dévalorise énormément la tige. Les dommages sont variables selon le type de champignon (pourritures de coeur ou d’aubier) et sa durée d’action.
- Le diagnostic réalisé à partir des fructifications est souvent tardif. Un diagnostic plus précoce nécessite un sondage à la tarière et des mises en culture en laboratoire.

• Dégâts

- Les pertes financières liées à ces champignons sont considérables.
- La lutte en forêt est préventive et consiste à limiter les blessures, notamment au cours des opérations d’exploitation (abattage, débardage), la meilleure protection d’un arbre contre les champignons lignivores étant l’intégrité de son écorce.