Xyleborus (Anisandrus) dispar
Le xylébore disparate
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Position systématique : Insecte - Coléoptère - Curculionidé - Scolytiné
Hôtes habituels : Chênes, châtaigniers, hêtres
Hôtes possibles : Fruitiers, érables, etc.
Localisation sur l'hôte : Troncs
- Biologie
Le xylébore disparate doit son nom d'espèce à la différence de taille du mâle et de la femelle. Il présente une génération annuelle.
La femelle, déjà fécondée, essaime au printemps, fin mars-début avril, à la recherche d'un hôte favorable à la colonisation. Selon les conditions climatiques de l'année, les vols s'échelonnent jusqu'en mai. La femelle fore d'abord une galerie pénétrante dans le bois, puis une galerie annulaire suivant les cernes concentriques du bois. Les oeufs sont pondus dans des diverticules secondaires orientés vers le haut et le bas selon l'axe des fibres.
Les galeries, uniquement creusées par les femelles, sont ensemencées par les spores de champignons qu'elles transportent sur leur cuticule. Le mycélium qui se développe sur les parois des galeries constitue la nourriture des larves qui sont incapables de creuser leur propre galerie dans le bois. Les adultes apparaissent en juillet-août et restent dans les galeries jusqu'au printemps suivant. Les mâles sont incapables de voler et s'accouplent avec les femelles à l'intérieur des dispositifs où ils se sont développés.
- Symptômes et éléments de diagnostic
- Le premier symptôme qui attire l'attention est le flétrissement du feuillage des axes de faible diamètre (jeunes tiges ou branches).
- La présence sur le tronc et les branches de petits orifices noirs avec des suintements de sève, constitue l'indice le plus visible. Il peut s'accompagner de rejets de sciure blanche attestant la présence d'un insecte xylémophage.
- Il faut cependant casser une branche et découvrir les galeries annulaires caractéristiques pour formuler le diagnostic qui peut être confirmé par l'observation directe d'insectes.
Femelle adulte : coléoptère noir, de 3 à 3,8 mm de long.
Mâle adulte : coléoptère globuleux de 1,8 à 2,4 mm de long.
- Dégâts
Lors de l'essaimage, les femelles colonisent préférentiellement des arbres affaiblis par des causes variées (accidents climatiques, stations défavorables,...) et les grumes récemment coupées au sol.
Les galeries pénétrantes, essentiellement dans l'aubier, déprécient cependant le bois (piqûre noire ou blanche). Sur des tiges de faible diamètre, les galeries annulaires, zone de moindre résistance, prédisposent aux bris de vent. En cas d'attaques fortes sur de jeunes tiges, les sujets peuvent dépérir et mourir à la suite des atteintes portées au système conducteur de sève.
- Confusion possible
Avec d'autres scolytes xylémophages des feuillus (autres Xyleborus sp. cf. photos, Xylosandrus germanus, Trypodendron signatum et Trypodendron domesticum).