Ditylenchus dipsaci
Biologie du ravageur



- Les plantes hôtes :

Commun dans toute l'Europe, ce nématode peut s'attaquer à plus de 1 200 plantes cultivées et sauvages. Il existe une vingtaine de races biologiques indistinguables morphologiquement, mais possédant chacune sa gamme d'hôtes. Les principales cultures attaquées sont des graminées (avoine, seigle, maïs) ; des liliacées (oignon, ail, poireau, figures 1 et 2) ; les légumineuses (luzerne, haricot, pois, trèfle) ; des solanées (pomme de terre, tabac) ; des crucifères (chou, navet, moutarde) ; des moracées (chanvre, houblon), etc.
 

- Cycle de développement :

Doué de grandes capacités d'anabiose, ce nématode peut persister dans le sol à l'état de vie ralentie pendant 8 à 9 ans. Il hiverne à tous les stades dans les tiges, les pétioles, les bulbes des plantes cultivées ou de mauvaises herbes et se reproduit pendant toute l'année, sauf par temps froid.

Profitant de l'humidité lors des pluies ou de la rosée, les larves (figure 3) et les adultes migrent hors du sol et se déplacent à la surface des tiges et des feuilles dans la pellicule d'eau qui les recouvre. Ils pénètrent à la base des tiges ou dans les écailles des bulbes, creusent des cavités en dissociant les cellules. Ces cavités se traduisent par des lésions brun rougeâtre qui peuvent être très étendues. En fin de végétation, on retrouve dans ces lésions desséchées une substance cotonneuse constituée de millions d'individus à l'état d'anabiose (vie ralentie) qui constituent une réserve d'infection pour les cultures suivantes. Les individus se nourrissent des sucs cellulaires qu'ils aspirent avec leur stylet après avoir injecté leur salive dans les cellules. Les substances toxiques contenues dans la salive provoquent des nécroses et des déformations des tissus. Ce nématode peut également envahir les graines et être disséminé avec les semences (luzerne).

Ditylenchus_dipsaci2
Figure 1
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Figure 2
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Figure 3