Podosphaera aphanis
Caractéristiques et symptômes de la maladie
Podosphaera aphanis est un champignon présent dans toutes les parties du monde cultivant des fraisiers et fait partie des maladies les plus importantes de cette plante.
Ce champignon est responsable de l'oïdium, maladie la plus fréquente depuis une dizaine d'année chez le fraisier cultivé en serre. Ce développement est lié aux nouveaux modes de cultures utilisés et des produits phytosanitaires autorisés trop peu nombreux. Ce champignon peut provoquer jusqu'à 50% de perte de production des cultures atteintes.
Les jeunes feuilles encore fermées ou juste ouvertes sont très sensibles à l'oïdium du fraisier, par contre les feuilles plus âgées ou présentes sur des plants portant déjà des fleurs et des fruits sont moins sensibles et la période d'incubation du champignon est plus longue.
Les symptômes dus à l'oïdium du fraisier sont très reconnaissables, ils se caractérisent par la présence, sur les deux faces des feuilles, de taches blanches poudreuses (figures 1 et 2) formées par le mycélium sporulant. Ces taches s'élargissent jusqu'à recouvrir entièrement la surface de la feuille. A l'automne, uniquement sur la face inférieure des feuilles, des petits points noirs apparaissent (figure 3), ils correspondent aux cleistothèces, organes issus de la reproduction sexuée des ascomycètes.
En cas de fortes attaques, le champignon provoque l'enroulement du limbe vers le haut, donnant ainsi une forme de cuillère à la feuille, qui fait alors apparaître la face inférieure avec le mycélium (figure 4). En fin d'évolution de la maladie, un rougissement du limbe peut survenir (figure 5) de même que des nécroses ocres accompagnées de mycélium non sporulant peuvent apparaître sur la face inférieure.
Ce champignon attaque également, plus ou moins, les autres organes de la plante, suivant le degré de résistance de l'hôte à P. aphanis. Il développe un duvet blanc poudreux sur les stolons, les fleurs et les fruits (figure 6). Pour les fleurs il affecte les sépales, les étamines et le pistil ce qui engendre une mauvaise pollinisation, de plus les pétales rosissent et se dessèchent. Au niveau des fruits, il touche tout d'abord les akènes (figure 7) puis l'ensemble du fruit charnu qui ne sera plus commercialisable.
La présence du mycélium et de lésion sur les feuilles est à l'origine d'un ralentissement de l'activité photosynthétique entraînant une diminution des réserves carbonées et donc de la croissance de la plante.